Monaco-Matin

La Valette : « Le bonheur est fait de ce qu’on construit »

La famille, les amis... : ces Varois nous livrent les clefs de leur bonheur personnel. D’autant plus précieux qu’ils pointent, par ailleurs, les injustices sociales et la dureté de la vie profession­nelle

- P.-L. P. plpages@nicematin.fr

I« l est là, le bonheur, il est là. » À portée de main. Pourvu qu’on sache le voir. Le chanteur Christophe Maé l’a théorisé en 2016. Elabe, le cabinet d’études d’opinion, le confirme dans le Baromètre des territoire­s 2019, rendu public aujourd’hui. Un document selon lequel « les Français font le récit d’une vie privée heureuse, en très grande partie nourrie par les petits et grands bonheurs de la famille et du cercle proche qu’ils se sont choisi, et sur lequel ils savent pouvoir compter ».

À 66 ans, Christian Gillet, retraité depuis déjà cinq ans, ne dit pas autre chose. Père de quatre enfants, grand-père de sept petitsenfa­nts, ce Lorrain d’origine se dit « heureux dans l’ensemble ». Avec 1 000 euros de pension mensuelle –« Mais ma compagne travaille encore », précise-t-il –, Christian n’a pas de quoi faire des folies. « Mais on s’en sort plutôt bien en termes de qualité de vie », confie-t-il. La famille donc, les amis aussi, notamment « ceux de la pétanque », suffisent à son bonheur. « Le soleil toulonnais et la santé », font le reste.

« Ne pas regarder ce qu’a le voisin »

Victime d’un grave accident de moto il y a quelques années, le Valettois Stéphane Leto, 45 ans, acquiesce. « C’est très important la santé. Avec ce qu’on subit au quotidien, si on n’a pas la santé, on est mort », lâche, sans filtre, ce brancardie­r dans le milieu hospitalie­r. C’est d’ailleurs ce même accident, et les mois d’immobilisa­tion qui ont suivi, qui lui ont permis de faire le tri dans ses amis. Aujourd’hui, les véritables se comptent sur les doigts d’une main… C’est avec eux, et avec sa compagne, que Stéphane apprécie « des petits repas, à la bonne franquette ».

Pas dupe sur l’injustice de la société, Stéphane, qui côtoie la mort au quotidien, a sa recette du bonheur. « C’est très simple. Pas besoin de se prendre la tête. On fait avec ce qu’on a, et surtout, on ne regarde pas ce qu’a le voisin. »

« On est très bien entourés »

Une philosophi­e qui convient assez bien à Alizée. À 31 ans, cette Toulonnais­e, « maman à temps plein », a choisi de construire son bonheur autour d’une cellule familiale très réduite. Un cocon. « Je suis pleinement heureuse. Ma vie privée, construite autour de mon mari et mes deux enfants, y est pour beaucoup », lâche-t-elle spontanéme­nt. Son secret : « Ne pas m’encombrer avec les personnes toxiques »et« faire en sorte que chaque jour soit le meilleur possible ». Elle aussi mère de deux enfants, Mélinda, 37 ans, se dit « plutôt heureuse ». Et là encore, sans surprise, elle doit son bonheur essentiell­ement à sa vie privée. « Le bonheur est fait de ce qu’on construit. Pour moi, ce sont mes enfants, mon mari. Avec nos très grandes familles respective­s, on est très bien entourés. »

Pour le reste, cette Valettoise, qui a monté sa propre entreprise de services à la personne, déclare : « Profession­nellement, même si ma clientèle est sympa, le métier est dur, très dur même. Et financière­ment, ce n’est pas l’extase. »

 ?? (Photos V. L. P.) ??
(Photos V. L. P.)
 ??  ?? « Ne pas s’encombrer avec les personnes toxiques » et « faire en sorte que chaque jour soit le meilleur possible » : c’est la recette de Mélinda, mère de deux enfants. Christian, lui, se dit « heureux dans l’ensemble » : « On s’en sort plutôt bien en termes de qualité de vie. »
« Ne pas s’encombrer avec les personnes toxiques » et « faire en sorte que chaque jour soit le meilleur possible » : c’est la recette de Mélinda, mère de deux enfants. Christian, lui, se dit « heureux dans l’ensemble » : « On s’en sort plutôt bien en termes de qualité de vie. »

Newspapers in French

Newspapers from Monaco