Le FC Antibes évoluera-t-il en Ligue d’ici ?
C’est la folle ambition d’Abdullah Hammad, membre de la direction de Mawasim Sports et du club saoudien Al-Ahli, qui souhaite investir dans le club. Un projet qui paraît pour l’instant flou
Et si l’un des clubs antibois, en outre ici le FCA, accédait un jour à l’élite du football français ? Et si le club du Fort Carré se prenait au jeu d’une rivalité avec le PSG au sommet de la Ligue 1 ? Vous aussi, vous avez du mal à y croire. La sardine semble un peu grosse ?
Et pourtant c’est le projet présenté – et défendu – par le Saoudien Abdullah Hammad. Ce dernier, qui se présente comme directeur de Mawasim Sports et membre de la direction du club Al-Ahli (lire par ailleurs), pensionnaire de première division en Arabie Saoudite, souhaite investir dans le Football club d’Antibes. Notamment par le biais de son actuel président, Jean-Jacques Denis, avec qui il a déjà noué un partenariat de sponsoring en début de saison.
« Un de nos anciens joueurs qui faisait des études à Sophia a des relations professionnelles en Arabie Saoudite, raconte le président Jean-Jacques Denis. Ila voulu nous les présenter et le contact avec Abdullah s'est très bien passé. On s'est rencontrés cet été plusieurs fois avant de convenir de ce partenariat. »
Une académie de jeunes d’ici deux ans ?
Le projet élaboré par les deux hommes épouse un calendrier qui arrive à l’échéance 2030. « Nous voulons d’abord ouvrir une académie de football à destination des jeunes », assure l’investisseur avant d’évoquer ses ambitions (démesurées ?) : « Le projet final ? Atteindre la première division française, la Ligue 1, dès l’année 2030. On veut travailler main dans la main avec les Antibois pour atteindre cet objectif. » Accéder en Ligue 1 d’ici onze ans alors qu’aujourd’hui le club est quatrième de Départemental 1 (Soit l’équivalent de la 8e division), est-ce possible ? « Beaucoup de footballeurs internationaux français viennent de la région. Nice, Monaco et même Cannes sont des places fortes et c'est ce qui nous motive à venir ici, tente de convaincre Abdullah Hammad. Antibes a un vrai potentiel avec la météo, le tourisme, les hôtels, le sport... On a vu à l'entraînement que tout le monde est fou de football ici. Nous, on se focalise sur la jeune génération antiboise : le FCA compte aujourd'hui 370 licenciés et si on arrive à mettre en place un bon partenariat, l'investissement réalisé permettra au club d'être attractif. On veut installer les Antibois sur la carte du football. C'est pour ça qu'il faudra onze ans pour arriver à quelque chose de pro. On n'y est pas encore, c'est un rêve. »
Un rêve encore loin d’être concret puisque les investisseurs saoudiens n’ont toujours pas présenté à la Ville (voir ci-dessous) l’ensemble de leur projet qui va permettre au FCA de renouer avec son passé – le seul club ayant évolué en Division 1. Et qu’il reste en suspens de nombreuses questions tant pour l’académie de jeunes, que sur les moyens financiers et techniques à mettre en place pour faire évoluer rapidement le FCA au niveau professionnel. Sans parler des infrastructures et de la problématique du stade du Fort Carré qui est un site classé.
« On ne peut pas encore parler d’argent, soutien l’ambitieux trentenaire. Nous aurons plus d’éléments lorsque nous reviendrons en mars. Je ne peux pas donner de chiffres tant que je n’ai pas rencontré le maire d’Antibes, Jean Leonetti. L'idéal serait de lancer l'académie dans deux ans. » Soit à l’horizon 2021.
D’ici là, de l’eau aura coulé sous les ponts.
Que reste-t-il de concret alors ? « Pour l'instant on est lié par un contrat de sponsoring, poursuit Jean-Jacques Denis, en poste depuis trois ans à la tête du FC Antibes. On a reçu une aide importante (voir encadré) qui nous a permis d’avoir un financement correct. Nos joueurs U17 et U19 vont partir cet été dans leur académie à Marbella pour faire des stages et vingt-cinq enfants de 10 à 13 ans vont venir d'Arabie Saoudite Ils l’ont déjà dans la peau... ou plutôt sur le maillot. Les footballeurs antibois évoluent depuis quelques matchs avec Mawasim Sports comme sponsor principal. Un contrat à hauteur de euros selon le président du FCA JeanJacques Denis : « On s'est rencontrés cet été plusieurs fois avant de convenir de ce partenariat. 25000 euros ont déjà été versés. Le reste est échelonné chaque mois. »
Un partenariat déjà « floqué »
pour faire des stages multiculturels en juin. »
Un premier
Ligue 1 ? pas... vers la Contactée, la municipalité ne semblait pas au courant de ce projet. « Le maire n’a été saisi de rien. Nous n’avons rien reçu par courrier ni aucune information officielle. »