DE FINALE ALLER ( HEURES) Lyon rêve d’exploit
L’OL peut-il battre le FC Barcelone et s’ouvrir la voie des quarts de finale, un stade de la compétition qu’il n’a plus atteint depuis 2010 ?
Cette année-là, avec le très critiqué Claude Puel comme entraîneur, l’OL avait atteint les demi-finales, battu par le Bayern Munich (0-0, 3-0) non sans avoir, au passage, barré la route au prestigieux Real Madrid au même stade des 8es de finale (1-0, 1-1). C’est la quatrième fois que Lyon affronte le club catalan, qu’il n’a jamais battu. La dernière fois, le Barça s’était qualifié pour les quarts en 2008-2009 (1-1, 5-2).
Les superlatifs d’Aulas
« Nous allons vivre une soirée exceptionnelle, un match que nous avons toujours rêvé de pouvoir faire », confie le président Jean-Michel Aulas évoquant les records (médias, spectateurs, hospitalités, recette estimée à 5 millions d’euros) pour le Groupama Stadium, bâti pour recevoir ce type d’événements. Au plan sportif, l’emblématique dirigeant en espère « une surmotivation collective ». « Nous allons nous préparer comme des fous pour essayer d’exister. Tous les joueurs ont une envie incroyable de jouer ce match », dit-il encore, en rappelant que « le PSG a montré la voie contre Manchester ».
Fekir absent, Denayer incertain
Pour cette rencontre, Lyon devra se passer de son maître à jouer, Nabil Fekir, suspendu pour une succession d’avertissements en phase de poules que les Lyonnais ont terminé invaincus (1 victoire, 5 nuls). Un handicap certain car l’international français a marqué à chaque fois dans les grands matches (contre Manchester City, Donetsk, PSG...). L’incertitude règne autour de la participation du milieu Tanguy Ndombélé, ménagé vendredi contre Guingamp (2-1) en raison de douleurs à la cheville gauche. Et celle du défenseur Jason Denayer (adducteurs) ne sera levée qu’au dernier moment.
Depay en question
En l’absence de Nabil Fekir, la performance de Memphis Depay, qui espère un jour être recruté par un grand club du niveau du Barça, sera certainement essentielle devant.
Mais le Néerlandais, remplaçant vendredi contre Guingamp et qui n’a joué qu’un quart d’heure, pour une performance indigne, avant de quitter très rapidement le stade en boudant, n’a plus marqué depuis son doublé contre l’En-Avant, le 10 novembre. Il devra hisser son niveau tant pour son intérêt personnel que celui du collectif.
Aucun complexe
Jusqu’à présent, les joueurs de Lyon n’affichent aucun complexe à l’image du défenseur Marcelo qui a affirmé « que l’OL ne doit pas avoir peur et montrer (son) football ».
De son côté, l’entraîneur Bruno Genesio, régulièrement stigmatisé ou moqué, a assuré lors d’un questions-réponses avec des supporters « qu’il se sentait capable de rivaliser des entraîneurs tels Ernesto Valverde ou Diego Simeone », entraîneurs du Barça et de l’Atlético Madrid.
Car Lyon a prouvé sa capacité à se hisser au niveau des meilleurs en s’imposant sur le terrain de Manchester City (2-1) en C1 avant de concéder le résultat nul au retour (2-2) mais aussi en prenant le meilleur sur le Paris Saint-Germain (2-1) en L1.
Ce sera l’exemple à suivre ce soir pour au moins rêver jusqu’au 13 mars, date du match retour au Nou Camp. Lyon : A. Lopes - Dubois, Marcelo, Denayer (ou Marçal), F. Mendy - Ndombélé, Tousart - B. Traoré, Memphis, Aouar - Dembélé
FC Barcelone : Ter Stegen - Semedo, Piqué, Lenglet,Alba - Rakitic, Busquets,Arturo Vidal - Messi, Suárez, Dembelé