Un long chantier débute quartier des Fleurs
Une rénovation des réseaux publics débutera lundi dans les rues autour du Millefiori, pour se conclure mi-octobre. Circulation, cheminement piéton, nuisances, phasage... On fait le point
Après le Jardin exotique, au tour du quartier des Fleurs de subir un lifting en soussol. À partir de lundi, Monaco Telecom, la Direction de l’Aménagement urbain et la Société monégasque des Eaux investiront le pourtour du Millefiori pour reprendre l’ensemble des réseaux d’assainissement et d’eau existants et dérouler la fibre en vue du déploiement d’une nouvelle offre de haute technologie par Monaco Telecom. Le chantier se décomposera en dix phases (plus deux pour la réfection finale des chaussées) et s’étendra jusqu’au 14 octobre 2019. Par respect des derniers arrêtes ministériels relatifs à la qualité de vie et donc pour limiter les nuisances, les travaux seront mis en pause durant quatre semaines au mois d’août (lire ci-dessous).
Des tranchées de mètres
« Si ces travaux existent, c’est avant tout pour le bien-être des riverains et de l’ensemble de la population, en amenant des services qui n’existent pas ou pour renforcer ceux existants », rappelle Jean-Luc Puyo, directeur de la Direction de l’Aménagement Urbain.
Hormis quelques interventions de la Société monégasque des Eaux, les résidents du Millefiori ne seront pas directement concernés, mais bien encerclés, par les opérations de rénovation et d’amélioration des réseaux, qui concerneront l’avenue Saint-Michel et les rues des Lauriers, des Roses et des Géraniums.
Durant les 26 semaines de travail effectif sur site, des tranchées seront creusées jusqu’à 3 mètres de profondeur dans un quartier «oùily a très peu de voies de communication et une forte densité d’habitations », relève Jean-Luc Puyo. Au total, une quarantaine d’immeubles seront impactés dans ce quartier frontalier de Beausoleil où ne subsistent – heureusement – en sous-sol que des « réseaux domestiques », donc propres à Monaco.
« Il faut déployer une technologie d’avenir »
Le plus gros du boulot reposera sur les épaules des ouvriers de la société Jean Lefebvre, chargée de travaux pour le compte de Monaco Telecom. « Nous sommes en train de déployer dans Monaco un réseau fibré, parce que c’est l’avenir des réseaux fixes, justifie Martin Péronnet. Aujourd’hui, on propose du 1 GigaBit par seconde mais, pour continuer à suivre la courbe des débits et apporter d’autres services à la population, il faut déployer une technologie d’avenir ».
Une technologie qu’il reste à acheminer jusqu’aux particuliers avant de prétendre à commercialiser de nouvelles offres (lire ci-dessous). « La première phase consiste à ramener de la fibre entre nos locaux, qui nous permettent de créer des services, et le bas des bâtiments. Ensuite, on va monter le “vertical” dans chaque bâtiment, pour être capable de délivrer le service chez chaque particulier. Une fibre très fine qui va assurer l’évolution technologique de la Principauté dans la durée », précise Patrick Bouffel, responsable technique et informatique.
« C’est la première fois depuis le début des années 80 qu’un nouveau réseau est déployé, à l’époque c’était le coaxial », appuie Martin Péronnet.
Eau : « Des opérations relativement légères »
Ces grandes manoeuvres de Monaco Telecom ont donc été perçues comme une aubaine pour procéder à la rénovation des conduites d’assainissement et d’eau, comme le souligne Manuel Nardi, directeur de la Société Monégasque des Eaux. « On va changer quelques branchements de manière préventive. Non pas qu’ils soient très vieux, mais on profite de l’intervention de Monaco Telecom pour les remettre à neuf. Ce sont des opérations relativement légères qui concernent 5 à 6 branchements pour des particuliers et, pour les appareils publics, des bouches incendie et des systèmes d’arrosage. On repart sur une base neuve et moderne. »
Assainissement : « Des travaux conséquents »
La Smeaux sera d’ailleurs la seule des concessionnaires à toucher au réseau du Millefiori, sans désagréments majeurs pour ces résidents (lire ci-dessous).
Enfouies à 2,70 mètres sous le bitume, les canalisations formant le réseau d’assainissement devraient en revanche promettre quelques journées bruyantes dans le quartier des Fleurs. « Le réseau d’assainissement est très profond et va nécessiter des travaux assez conséquents », prévient Philippe Porcu, chef de section Assainissement à la DAU. « Le réseau est en bon état, sauf dans la rue des Roses où les réseaux datent des années 40 et 50 et nécessitent d’être renouvelés. Pour cette phase-là, comme sur l’avenue Saint-Michel, la voirie sera ouverte sur toute la largeur. »
En espérant qu’il n’y ait pas trop d’imprévus sur certains secteurs dépourvus de relevés topographiques.