Anne Roumanoff : «Jesavourelascène,lavie»
L’humoriste se produit ce soir au Grimaldi Forum dans le cadre des Sérénissimes de l’humour. Avec Tout va bien!, elle est plus pétillante que jamais. Une seconde jeunesse ?
Aux Sérénissimes de l’Humour pour une unique date en Principauté, Anne Roumanoff enchaîne les spectacles de ville en ville. Elle se produit ce soir, à guichets fermés, au Grimaldi Forum. Une travailleuse comme il y en existe peu ; mais surtout une amoureuse de la scène. Avec Tout va bien !, l’artiste montre combien l’humour est essentiel à nos vies quand tout va mal…
Avez-vous des liens privilégiés avec Monaco ou les communes limitrophes ?
Avec la Principauté, non pas particulièrement. C’est la deuxième fois que je suis programmée aux Sérenissimes de l’humour et je me suis déjà produite au Théâtre PrincesseGrace.
‘‘ Mais j’aime bien cette région. J’ai passé plusieurs séjours de vacances à Saint-Jean-CapFerrat et Èze avec ma fille qui aime aller danser en boîte de nuit à Monaco.
Tout va bien !, c’est une exclamation d’humoriste ou un pied de nez à l’actualité et aux grincheux ?
C’est un pied de nez ! Ce n’est pas parce que tout va mal qu’il faut que tout aille mal.
Quels sont les sujets que vous abordez ?
Il est question des riches, des pauvres et d’Emmanuel Macron. Du politiquement correct, des rencontres amoureuses après le divorce, des nouvelles technologies et des cookies, du mouvement
#MeToo dans une fable sur le harcèlement, des adolescents…
Et puis il y a l’actualité : difficile de ne pas parler des Gilets jaunes.
Je finis par un bistro où il est effectivement question des Gilets jaunes. J’évite d’être dans le commentaire immédiat. Mais il est vrai que cette dernière partie du spectacle évolue en fonction de l’actualité. Ce spectacle, c’est l’exutoire d’une femme qui se raconte sur scène ? Non, je n’ai jamais raconté ma vie personnelle. Mais je m’en inspire évidemment ; comme des histoires de mes copines… La scène, c’est pour moi une évasion.
Comment faites-vous pour enchaîner pas moins de dates françaises entre
le Casino de Paris le janvier dernier et Angers le juin prochain ?
Je travaille tout le temps ! J’adore mon métier. C’est une chance. Je vais partout. Ça me plaît d’aller de ville en ville. C’est comme cela que j’ai construit ma notoriété et que je suis dans le coeur des Français.
Et vous le faites toujours
avec le même enthousiasme ?
J’ai davantage de plaisir aujourd’hui. Je savoure la scène, la vie.
Vous êtes aussi sur Europe tous les jours !
Oui, et la radio est très contraignante. C’est un travail qui demande beaucoup de préparation et impose un gros rythme. Il faut également trouver le temps d’écrire les spectacles.
Ça se fait progressivement. On identifie des thèmes, on teste sur scène… J’ai également une comédie sur le divorce dont le tournage est prévu cet été.
Vous semblez, quoi qu’il en soit, plus dynamique que jamais !
C’est vrai. C’est un processus. C’était plus ardu quand les enfants étaient petits et il y avait parfois des déchirements quand je partais en tournée. Maintenant, mes deux filles ont et ans. Elles sont grandes. C’est beaucoup moins douloureux ni culpabilisant. À ans, on se réinterroge sur ses priorités. Je prends soin de moi et m’impose une hygiène de vie. Aujourd’hui, je me sens mieux. J’ai rajeuni.
Ma fille aime aller danser en boîte à Monaco ”
J’évite d’être dans le commentaire immédiat sur les Gilets jaunes ”