Au secours du monde marin
MONACO – CENTRE DE SOINS AU MUSÉE OCÉANOGRAPHIQUE
C’est un projet né d’une belle histoire. En 2014, les équipes du Musée océanographique recueillent une frêle torture, d’une centaine de grammes déshydratée et affaiblie qu’ils baptisent Rana. Ils la chouchoutent pendant quatre ans avant de la relâcher en mer, forte de ses 23 kg pour retrouver le milieu marin. L’histoire de Rana a inspiré la volonté d’équiper le Musée océanographique d’un lieu destiné à accueillir ces « résidents marins » temporaires qui ont besoin de soins.
Ainsi, après d’importants travaux à l’ouest du bâtiment, le centre monégasque de soins des espèces marines (CMSEM) ouvrira au public à la fin du mois d’avril, qui pourra découvrir le travail des soigneurs qui recueillent ces animaux malmenés.
En coulisses, le travail qui a commencé déjà depuis plusieurs semaines, car le centre de soins abrite déjà deux tortues marines en convalescence. C’est ce qu’à découvert une quarantaine d’usagers de la mer invités par l’Institut océanographique et le gouvernement princier à découvrir – en avant-première – les équipements et les possibilités de cette structure.
Relier professionnels et scientifiques
« Nous avons voulu réunir ceux qui ont une parfaite connaissance du milieu marin pour les sensibiliser aux menaces qui pèsent sur les tortues marines et comment les protéger. Et que chacun puisse apporte sa connaissance pour que le réseau fonctionne en croisant les connaissances des gens qui sont sur le terrain et les connaissances scientifiques » commente Valérie Davenet, directrice de l’Environnement. Le CMSEM réalisé avec le soutien du gouvernement jouera ce role de coordonnateur pour entendre et traiter les nombreuses alertes qui sont données par des usagers de la mer (plongeurs, associations de plaisanciers, pêcheurs, capitaineries et autres pratiquants réguliers des eaux monégasques) qui croisent des animaux en déperdition dans les eaux de la Méditerranée. « L’ouverture de ce centre de soins va permettre d’élargir le réseau d’alerte pour participer à l’identification des espèces que l’on peut trouver sur notre littoral ».