Sous protection maximale, Nice échappe aux casseurs
Une septuagénaire s’est serieusement blessée à la tête en chutant lors d’une charge policière, hier matin place Garibaldi. Le seul vrai point noir d’une journée sous très haute surveillance
Une blessée grave, une poignée de blessés beaucoup plus légers. D’un point de vue purement humain, tel est le bilan de la journée de manifestations d’hier à Nice. C’est toujours trop, surtout pour la malheureuse Geneviève Legay, sérieusement touchée à la tête. Cette militante de gauche, âgée de ans, a fait une lourde chute sur le pavé de la place Garibaldi, qui était interdite à la manifestation, lorsque les forces de l’ordre se sont mises à avancer sur les manifestants. Ce regrettable accident mis à part, qui risque hélas de ne pas calmer les esprits, la journée s’est globalement égrenée dans le calme et sans casse notable. Il y a bien eu quelques échauffourées du côté de la gare, du boulevard Grosso et du VieuxNice. Mais ce fut finalement du « pipi de chat », en regard du grand bazar un temps redouté. Il faut dire que le dispositif policier qui quadrillait la ville a eu de quoi impressionner et refroidir les plus enclins à en découdre. Les forces de l’ordre étaient partout hier dans Nice, ville sous contrôle dès l’entrée de la Promenade où s’opérait une fouille des véhicules. L’autoroute a, de son côté, connu quelques moments de très forte saturation. Nice, couvée par un soleil estival, a en définitive traversé l’épreuve d’une façon plutôt tranquille. Promeneurs, cyclistes voire baigneurs ont égayé le bord de mer, tandis que les commerces du centre-ville ont progressivement ouvert normalement, l’avenue Jean-Médecin, notamment, se chargeant assez vite de son flot habituel de chalands.
Quatre cents manifestants environ
Les manifestants, selon les autorités, n’ont ainsi pas dépassé quatre cents personnes dans la capitale azuréenne. Une faible mobilisation qui a convaincu Christian Estrosi d’avoir fait le bon choix en appelant, dès mardi, le gouvernement à offrir à sa ville une protection hors norme, du fait des menaces exprimées sur les réseaux sociaux, dans le contexte ultrasensible de la rencontre entre Emmanuel Macron et Xi Jinping, ce soir à Beaulieu. C’est dire aussi que le week-end n’est pas terminé. Avec l’arrivée du président chinois, à la mi-journée à l’aéroport, où il sera accueilli par Christian Estrosi et le ministre des Affaires étrangères, JeanYves Le Drian, la vigilance ne va pas retomber. Elle va même se renforcer d’un arsenal de contraintes nouvelles (lire par ailleurs) ,la Chine ne badinant pas vraiment avec la sécurité de son Président.