Christian Estrosi : « La vie a triomphé à Nice »
Le soulagement le disputait à la satisfaction, hier soir en mairie de Nice. Seule la blessée de la place Garibaldi venait faire tache au tableau d’une journée finalement assez calme. Dans la semaine, quelques voix, parmi lesquelles celles des députés Eric Ciotti et Cédric Roussel, s’étaient émues d’une
« surmédiatisation » par le maire de Nice d’une éventuelle déferlante des « gilets jaunes » les plus virulents sur Nice. Dans son bureau, à l’heure du bilan, Christian Estrosi s’est pour sa part réjoui que « le droit de manifester ait été préservé à certains endroits, tout en mettant la ville à l’abri des débordements dans ses secteurs commerciaux clés, où la vie a suivi son cours ». D’expliquer : « Le dispositif mis en oeuvre a parfaitement opéré. Des moyens conséquents ont été déployés pour faire respecter des arrêtés d’interdiction de manifester ciblés qui étaient justifiés. La fermeté a payé. » Le maire de Nice a rendu un hommage appuyé aux forces de l’ordre, soulignant que «de nombreux commerçants leur ont témoigné leur reconnaissance ».
« La vie a triomphé à Nice, a-t-il savouré. La véritable liberté est, pour chaque citoyen, de pouvoir circuler librement et près de commerces ont pu ouvrir hier après-midi, une fois dissipées les inquiétudes initiales. » Le maire de Nice, qui n’a jamais été très fan des « gilets jaunes », a insisté sur l’indispensable respect des règles de la République. « Quand un lieu est interdit à la manifestation, il est important d’y faire respecter le droit. Il est insupportable que des manifestants défient la République, c’est comme traverser en dehors des clous. Il faut se montrer intraitable. » Tout en assurant de sa compassion la blessée de la place Garibaldi, il a regretté qu’elle se soit trouvée à un endroit où elle n’aurait pas dû être, interdit de manifestation.
« La fermeté policière, réponse à un mouvement qui doit s’arrêter »
Dès hier matin, Christian Estrosi s’était rendu au centre urbain de supervision de la police municipale, qui recueille les images de toutes les caméras qui balaient la ville, avant une incursion sur le marché voisin de la Libération. Encouragé par quelques
« bravo monsieur le maire ! », invité à faire
des selfies, il entendait y démontrer, dès l’entame de la journée, que les mesures de sécurité draconiennes n’empêchaient pas le coeur de sa ville de battre : « Le droit reprend le dessus et la vie peut s’exprimer malgré tout. Si nous n’avions pas pris des dispositions, les manifestants radicalisés seraient rentrés dans Nice. Le droit de manifester a été préservé, dans une ville protégée. »
Il en était un peu plus convaincu encore en fin de journée : « La démonstration
a été faite que la fermeté policière est la réponse à un mouvement qui doit s’arrêter. »