Politiquement Indiscret
« Après mois de manifestations, plusieurs semaines de saccages et de pillages, dans n’importe quel pays au monde la personne en charge du maintient de l’ordre aurait sauté. Mais en France on préfère laisser une ème chance à @CCastaner ! » cadre niçois du RN, lundi, h .
« Dans la réaction bruyante de l’Exécutif et de sa majorité pour discréditer le Sénat, voyons
- une action cynique de com à visée anesthésiante d’opinion publique
- une ignorance chez certains du rôle du parlement
- une pression anormale en démocratie sur un contre-pouvoir légitime » David Lisnard, maire LR de Cannes, jeudi, h .
« La Côte d’Azur va accueillir le chef de la plus grande dictature du monde et les responsables politiques s’afficher à ses côtés avec l’obséquiosité d’un pays dominé... ça fera de belles images pour l’histoire comme en d’autres périodes passées... »
,maireLR de Villeneuve-Loubet, vendredi, h .
« @ECiotti et @OlivierBettati paradaient en #giletsjaunes il y a quelques semaines. Maintenant ils exigent l’interdiction de manifester. J’espère que les #giletsjaunes qui ont pu croire un instant que ces là partageaient leur attente de plus de justice sociale vont s’en souvenir » Robert Injey, cadre niçois du PCF, vendredi, h .
« Les Gilets Jaunes niçois ont toujours défilé pacifiquement. Le dispositif sécuritaire est totalement disproportionné et les arrestations place Garibaldi auraient pu être évitées. » président niçois de Tous citoyens !, hier, h . Les tweets sont reproduits tels que publiés par leurs auteurs.
Roose sur la liste d’EELV
L’Alliance écologiste indépendante, codirigée par l’Azuréen Jean-Marc Governatori, a trouvé un accord avec Europe Ecologie - Les Verts pour les Européennes. Trois membres de l’AEI figureront ainsi sur la liste conduite par Yannick Jadot, dont deux en position potentiellement éligible, Salima Yenbou à la e place et la Villeneuvoise Caroline Roose en
e position. Jean-Marc Governatori sera quant à lui « le référent végétarien de la liste », sans figurer sur celle-ci.
« L’intérêt est de réunir les deux premiers mouvements écologistes pour que l’écologie réalise un gros score et fasse élire des députés différents », note-t-il. Dans le même temps, Jean-Marc Governatori se tient toujours prêt à être la caution financière des « gilets jaunes », « s’ils se mettent d’accord pour présenter une liste dans le calme ».
Roussel passe au rugby
Membre de l’équipe de football de l’Assemblée nationale, le député niçois Cédric Roussel lui a fait une petite infidélité. Le temps du Tournoi des VI Nations, il a en effet évolué au sein du XV de l’Assemblée, au poste de trois-quarts. Résultat : une victoire en Angleterre, une autre face à l’Ecosse à Paris et une défaite en Irlande. Cette incursion dans le monde du rugby a notamment permis à Cédric Roussel de côtoyer de plus près l’insoumis Alexis Corbière ou le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, dont il siège d’ordinaire éloigné dans l’hémicycle.
■ RN : Tivoli « constructif mais sans concession »
Au conseil régional, le Rassemblement national se targue de mener «une opposition constructive mais sans concession », dixit son responsable azuréen Lionel Tivoli. Ce dernier indique ainsi que son parti a approuvé l’engagement de euros en faveur du Gérontopôle Sud, « dans une région où, en , la population âgée de plus de ans atteindra un million de personnes », l’appel à projets Santé publique Sud, le soutien financier aux étudiants qui souhaitent profiter d’une mobilité internationale ou encore une subvention de euros en faveur de Sciences Po de Menton. Le RN s’est, en revanche, opposé à l’attribution de , millions pour l’Institut méditerranéen du risque et de l’environnement, dont le nouveau bâtiment est en chantier à l’entrée de la plaine du Var à Nice-Ouest.
« Le projet, cofinancé par la Région, devait avoir un coût de , millions. La Région se rend compte que ce sera finalement , millions. On ne joue pas au Monopoly avec l’argent du contribuable ! », s’émeut Lionel Tivoli.
■ Michèle Tabarot planche sur le handicap à l’école
Michèle Tabarot, députée LR, va siéger au sein de la commission d’enquête parlementaire sur l’inclusion des élèves en situation de handicap, installée à l’Assemblée nationale.
« Quatorze ans après l’adoption de la grande loi sur le handicap de , des progrès ont certes été enregistrés, avec par exemple le triplement en dix ans du nombre d’enfants scolarisés en milieu dit ordinaire, mais des difficultés réelles subsistent. L’écart reste souvent important entre les grands principes posés par la loi et le vécu des familles et de leurs enfants, avec des moyens insuffisants, des accompagnants trop peu nombreux et en situation de précarité, des parcours administratifs complexes », souligne l’élue. Cette commission d’enquête devra permettre, espère-t-elle, « de dresser un état des lieux exhaustif de toutes les difficultés, afin de porter des propositions fortes pour engager une nouvelle étape en faveur de l’inclusion des élèves dans les écoles et les universités de la République ».
■ Cael et une délégation du au congrès du MRSL
Le congrès du Mouvement radical, social et libéral s’est tenu à Paris. Ce nouveau parti a élu à sa tête Laurent Hénart, maire de Nancy. Lancé après la présidentielle, le MRSL devait fusionner les radicaux valoisiens et les radicaux de gauche. L’entreprise a largement tourné court, la plupart des radicaux de gauche, à commencer par leur ancienne présidente, Sylvia Pinel, ayant repris leur indépendance, le mars. Patrick Mottard, leader du PRG azuréen, a suivi cette voie. Pour les Alpes-Maritimes, c’est donc une délégation conduite par Hervé Cael, émanation du Parti radical valoisien, qui s’est rendue au congrès du MRSL. Pour s’y inscrire dans la volonté d’une « Europe qui propose une politique forte en matière de migration et de droit d’asile, d’industrie, de formation ou encore de développement durable ». En vue des européennes, a été acté
« non un ralliement à une liste LREM, mais le principe de participation à une liste de rassemblement des pro-européens dépassant les divergences nationales ». Au registre du Grand Débat, ont été suggérées une décentralisation plus franche, une transition écologique assortie d’un soutien au pouvoir d’achat, une défense intransigeante de la loi de face aux offensives extrémistes… « A enfin été réaffirmée l’indépendance de notre formation en vue des élections locales, sur la base d’une stratégie qui sera examinée en liaison avec les départements », indique Hervé Cael.
■ Mineurs : Dumas regrette la validation des tests osseux
Cécile Dumas, responsable des questions migratoires au bureau national du Parti communiste, regrette la validation des tests osseux par le Conseil constitutionnel, « dans une période où des centaines de mineurs isolés sont livrés à eux-mêmes, en dépit de l’obligation de mise à l’abri ».
L’élue antiboise d’expliquer :
« Une large majorité de scientifiques affirment depuis un certain temps que le test osseux n’est pas fiable pour déterminer l’âge d’un mineur, en particulier à l’adolescence. Comment peut-on croire que l’intérêt supérieur de l’enfant, posé comme un principe intangible, sera donc respecté alors que le Conseil constitutionnel autorise un geste réputé non fiable, souvent utilisé pour expulser ? L’intérêt supérieur de l’enfant sera respecté quand la France acceptera, en cas de doute sur l’âge, le principe de la présomption de minorité. La France doit se souvenir qu’elle est signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant. » Elle pointe ainsi la nécessité de
« réorienter les politiques d’accueil des mineurs isolés en appliquant le droit international et en favorisant des financements Département/Etat/Europe, pour permettre un accueil digne et un accès aux droits élémentaires à tous les mineurs arrivant dans notre pays ».
■ Mottard défend l’idée d’un Sénat modernisé
Patrick Mottard, leader du PRG , poursuit sa traque des lieux communs. La suppression du Sénat, suggestion populaire, serait à ses yeux une lourde erreur. Outre le gage d’équilibre démocratique que constitue le bicamérisme, il juge de surcroît que
« dans la Ve République, le rôle du Sénat est encore plus crucial car il est souvent le seul contre-pouvoir à un Président omnipotent. Ainsi, face au Général de Gaulle au sommet de sa puissance, seul le Sénat du radical Gaston Monnerville a apporté une respiration démocratique au régime. Les ‘‘gilets jaunes’’, qui fustigent la toute-puissance d’Emmanuel Macron, inscrivent ainsi dans leurs priorités la suppression du seul vrai contre-pouvoir à celui-ci, l’affaire Benalla le démontre ». Conclusion : « Ce qu’il faut, ce n’est pas supprimer le Sénat mais le réformer en profondeur. Les sénateurs pourraient être élus à la proportionnelle, ce qui aurait l’avantage de donner plus de justice arithmétique à notre République, sans remettre en cause le nécessaire scrutin majoritaire pour l’élection des députés. Autre réforme indispensable : autoriser le Sénat à mettre en cause la responsabilité de l’exécutif à certains moments ou dans certaines matières. »
TH. P.
Le mouton à cinq pattes n’existe pas. Pour le fun, je me suis toutefois attelé (on s’amuse comme on peut) à lister les qualités indispensables à un bon élu, disons un maire pour ne pas parler dans le vide. Le b.a.-ba d’abord, qui ne tolère aucune discussion : il doit être farouchement intègre et indépendant, parcimonieux dans l’usage des deniers publics sans pour autant être chiche, bref capable d’investir à bon escient. L’air du temps réclame ensuite des édiles « à l’écoute ». Consulter, entendre, voire faire son autocritique, est bien sûr nécessaire. Mais un chef, c’est quand même de cela qu’il s’agit, ne saurait se contenter, sous couvert de démocratie, d’être un aspirateur à idées. J’attends, pour ma part, qu’il ait du bagage et des desseins clairs, une vision. Ça n’oblige en rien à sortir de l’ENA mais, a minima, à avoir connu autre chose que la politique et à ne pas tomber du berceau. Reste la question du cumul, moins évidente qu’il n’y paraît : un simple député est aujourd’hui coupé de la gestion locale. Mais un maire de grande ville ne peut décemment exercer ce mandat qu’à temps complet. Un compromis consisterait à permettre le cumul aux seuls maires de communes modestes. Avec le risque, dans ce cas, d’une surreprésentation rurale à l’Assemblée. Ça y est, j’ai chopé mal à la tête !