JOURNÉE, LYON - TOULON : - ) Petit LOU et gros agneaux
Les Toulonnais ont possédé le ballon la plus grande partie du temps. Mais au final, ils encaissent plus de quarante points. L’addition est vraiment lourde et imméritée
À Lyon (Matmut stadium), Lyon bat Toulon 42-33 (16-16). Arnold (41), Roodt (51) à Lyon ; Messam (49), Ollivon (51) à Toulon.
LYON :
M. Blasco-Baqué (comité d’Occitanie). vaincu devrait commander une palette d’Aspirine. Il a jusqu’à jeudi pour en avaler quelques-uns et soigner sa migraine avant de reprendre le chemin de l’entraînement. Ainsi donc, après la défaite contre Montpellier à Mayol, les Rouge et Noir, sans pression, ont bien tenté de redresser la tête mais pas suffisamment pour finir devant au terme de quatre-vingts minutes enjouées, avec un rugby débridé et sept essais à la clef. Les Toulonnais ont tenu la dragée haute à leurs adversaires fébriles qui ont eu du mal à rentrer dans cette rencontre, bafouillant tout le premier acte et paraissant à la rue quand Toulon trouvait les extérieurs. Les partenaires de Carbonel en ont profité et lançaient quelques belles offensives déployées avec une paire de centres (Tuisova qui a montré tout son savoir bousculer et Savea qui prenait la lumière après son éclipse partielle) puissante et véloce et des trois-quarts aile en jambe. En tournant à égalité de points à la pause (16-16), les Lyonnais pouvaient s’estimer heureux et les Toulonnais regretter que Nakosi ait mis un pied en touche avant de marquer peu avant la demi-heure de jeu.
Un break raté et fatal
Mais c’est surtout au retour des vestiaires que tout basculait. D’entrée, les Varois venaient de se voir logiquement accorder un essai de pénalité après une cavale initiale de Carbonel sur l’aile suite à un en avant volontaire d’Arnold. Taofifenua et ses partenaires reprenaient l’avantage. Et celui-ci aurait pu être décisif si, dans la foulée Nakosi n’avait pas hâtivement jeté au sol un ballon. Pierre Mignoni en convenait : « Si Toulon avait marqué à ce moment-là, on aurait vraiment eu mal à la tête. Il aurait été alors très difficile pour nous de revenir. » Mais on le sait «avecdes si ».
De l’indiscipline, des cartons, quelques fautes de défense, un coup de « moins bien » côté varois auront permis à Wisniewski, excellent au pied, et les siens d’éviter « le match piège par excellence », comme le reconnaissait Thibault Regard, auteur du dernier essai lyonnais. Le fait de jouer sans pression a malgré tout permis aux Toulonnais de beaucoup tenter et entreprendre contrairement à la formation de Pierre Mignoni qui a longtemps joué en dedans sans parvenir vraiment à se débrider. Mais tout cela n’a pas suffi. L’ancien entraîneur des troisquarts toulonnais confiait avec sincérité : « Toulon n’est pas à sa place au classement. Le RCT est en train de se transformer. » Des propos qui iront certainement droit au coeur des Rouge et Noir encore trop tendres. Et face au LOU, ça n’a pas pardonné… Une mi-temps équilibrée et, par la suite, la mainmise des Lyonnais sur une rencontre malgré tout plaisante à suivre.
PRO D