Monaco-Matin

CHARLES LECLERC LOIN DERRIÈRE LES MERCEDES

Les deux Mercedes d’Hamilton et Bottas ont écrasé la concurrenc­e, hier, lors des essais libres du Grand Prix de Monaco. Charles Leclerc, le chouchou de la Principaut­é, n’a pas réussi à faire mieux que le dixième temps.

- GIL LÉON

On prend les mêmes et on recommence ? Hier, telle était la question qui brûlait toutes les lèvres, de part et d’autre du paddock pieds dans l’eau du 77e Grand Prix de Monaco, avant le top départ des essais libres. Attendues au tournant de la Principaut­é après avoir régné sans partage de Melbourne à Barcelone via Sakhir, Shanghai et Bakou, les Flèches d’Argent allaient-elles d’entrée prolonger ce scénario à sens unique ? Ou alors cacher leur jeu, comme souvent en préambule des épisodes précédents ?

Tout de gris vêtu, le ciel chargé de ce jour de chauffe connaissai­t la réponse, semble-t-il. Sur la piste, on n’a aussi vu que du gris Mercedes. Si un léger doute plane encore en fin de matinée, lorsque Max Verstappen

réussit à intercaler sa Red Bull entre Lewis Hamilton, le patron parti en trombe, et Valtteri Bottas, le verdict de la seconde séance annonce clairement la couleur. Tous derrière et eux devant, encore et toujours le même refrain…

D’un coup, d’un seul, l’écart s’est creusé quand les W10 ont troqué les pneus « médiums » contre des « tendres ». Le début d’un chassécroi­sé entre les deux voisins de garage en haut de la hiérarchie, le dernier mot revenant au champion du monde puissance 5.

Addition salée

Sa marque de référence ? 1’11’’118. Soit à seulement trois petits dixièmes de secondes de la pole position 2018 signée Daniel Ricciardo (1’10’’810). Et à peine 81 centièmes plus vite qu’un Bottas qui, décidément, le suit comme son ombre quand il ne le précède pas. Derrière, l’addition s’avère pour le moins salée. Le meilleur des autres s’appelle Sebastian Vettel et il est relégué à 0’’783. Un gouffre ! À première vue, ce n’est donc pas sur le tourniquet nonagénair­e (3,337 km) que les Ferrari vont reprendre des couleurs. « Nos analyses récentes n’ont fait que confirmer à quel point les pneus 2019 nécessiten­t des réglages mécaniques et aéro différents pour fonctionne­r », concède Mattia Binotto, le chef d’orchestre de la Scuderia. « Nous travaillon­s d’arrache-pied sur l’évaluation de nouveaux concepts, ainsi que sur l’apport d’autres évolutions. » Dans le coin rouge, il y a du pain sur la planche, sans aucun doute. Charles Leclerc en sait quelque chose. En délicatess­e avec le comporteme­nt de sa SF90, l’enfant du pays doit se contenter du 10e rang (à 1’’232). Pas vraiment la mise en route rêvée…

À vrai dire, seules les Red Bull RB15, grâce à l’agilité de leur châssis alliée à la souplesse du moteur Honda, semblent capables d’entretenir le suspense. En témoigne l’excellent 4e temps obtenu par Pierre Gasly, alors que Max Verstappen a longtemps été immobilisé par une fuite sur un radiateur (seulement 17 tours bouclés l’après-midi). La suite ? Rendez-vous demain à l’heure de la cruciale séance qualificat­ive. Ciel gris ou bleu au virage du Casino ? Faites vos jeux !

 ??  ??
 ??  ??
 ?? Lewis Hamilton : quand le patron donne le ton... (Photo Cyril Dodergny) ??
Lewis Hamilton : quand le patron donne le ton... (Photo Cyril Dodergny)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco