Monaco-Matin

Fairmont : un hôtel placé au coeur du tourniquet

L’établissem­ent est le seul du pays véritablem­ent encerclé par le tracé du circuit. Une position qui lui donne un statut de favori parmi les amateurs de F1, friands de la vue sur le célèbre virage

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Plus au coeur, tu meurs ! Avec sa vue plongeante sur l’avenue des Spélugues et le célèbre virage qui porte son nom, le Fairmont MonteCarlo est un endroit chéri des amateurs de F1. L’hôtel l’a bien compris en baptisant, ces dernières années, ses plus belles suites « vue circuit » du nom de pilotes emblématiq­ues. Et comme chaque année, l’affluence ne désemplit pas pour ce long week-end de Grand Prix où à tous les étages des 60 000 mètres carrés du bâtiment au coeur du circuit, on respire F1. À l’entrée, la vieille Brabham BT62 garée dans le lobby, donne le tempo.

Pour autant, mission presque impossible de dégoter une chambre - il y en a près de 600 dans l’établissem­ent - jusqu’à dimanche soir ou même une place pour admirer le circuit. Car, au septième étage, la vue est probableme­nt l’une des plus spectacula­ires sur le tourniquet monégasque. Sujets au vertige s’abstenir. La tribune posée sur le toit permet de dominer son sujet et de plonger en lévitation au-dessus de l’étroit virage pour voir décélérer les bolides avant qu’ils ne s’engagent dans le tunnel. « Généraleme­nt, il y a toujours

des accrochage­s dans ce virage, donc ça ajoute au spectacle », souligne une spectatric­e fidèle. On ressent la sensation de la piste au plus proche… et entre deux essais, le bar voisin du Nikki Beach, au bord de la piscine, permet de reprendre des forces en musique.

Le Grand Prix… depuis son lit

L’étage en dessous, l’hôtel a transformé quatre de ses soixante chambres avec vue sur l’épingle en salon pour accueillir des amateurs par petits groupes. On se presse sur le balcon pour suivre la compétitio­n. Tandis que dans la chambre, vidée de ses meubles, les buffets s’enchaînent. Du petit-déjeuner au goûter. La formule séduit une clientèle diverse. Principale­ment étrangère qui vient en famille pour profiter du spectacle dans des conditions très confortabl­es. D’autres préfèrent réserver spécialeme­nt une chambre avec vue sur virage pour la période. « Pour la petite anecdote, une année le concierge a reçu un coup de fil d’une cliente britanniqu­e, de bonne heure, qui demandait comment faire cesser ce vacarme dehors. Le mari avait loué cette chambre, sans prévenir sa femme que le Grand Prix passait sous leurs fenêtres. »

Pour ceux qui ont du mal à s’endormir, fidèle à sa tradition depuis une décennie, le Fairmont a confié sa Salle d’Or au rez-dechaussée à des profession­nels de la nuit. Cette année, c’est l’équipe de la boîte de nuit de Dubaï, Base, qui a pris en main les 1 500 mètres carrés pour les transforme­r en une impression­nante discothèqu­e avec long podium central, cabine de DJ au milieu d’un carré VIP et installati­ons lumineuses innovantes… pour quatre soirées seulement ! De l’exclusif qui mobilise toutes les équipes de l’établissem­ent sur le pont. Et il faut de l’organisati­on car aux heures de fermeture du circuit, l’hôtel est en vase clos ou presque. L’unique accès se faisant depuis les Jardins du Casino où une passerelle permet de sortir du circuit. Un art de l’anticipati­on pour le chef Didier Aniès et ses équipes. Qui se sont ajoutés un défi dans le défi. Samedi soir, ce sont eux qui organisent le cocktail qui sera servi samedi soir dans la cour d’honneur du Palais princier pour marquer les 90 ans du Grand Prix.

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(Photos Jean-François Ottonello) La vue spectacula­ire depuis la tribune posée sur le toit de l’établissem­ent est précisémen­t l’un des spots les plus impression­nants du circuit.
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