Monaco-Matin

Le jour où j’ai enfin rencontré Cristiano Ronaldo

- RÉMI MARTINS

Il y a des jours comme ça où l’atmosphère est étrange. Des jours où on se dit que tout est possible et que rien ne pourra nous arrêter. Mercredi à Monaco, mon téléphone sonne et je reçois une notificati­on m’alertant de la venue de mon idole dans la Principaut­é. Cristiano Ronaldo est peut-être à quelques mètres de moi.

Avec la folie du Grand Prix, je ne laisse que peu de place au rêve de pouvoir enfin le rencontrer. Quoique, ayant déjà tellement tenté, tellement attendu devant les hôtels, je ne vais pas baisser les bras. Tout semble différent cette fois-ci.

Après quelques recherches, je trouve l’adresse de son hôtel. Il n’est qu’à  mètres. Le rêve peut devenir réalité. C’est parti. Une fois sur place, il ne me reste plus qu’à attendre.  h,  h  et toujours rien devant l’hôtel. Alors que je suis sur le point d’abandonner, je distingue son reflet sur une vitre de l’hôtel. Lunettes de soleil, un enfant à la main et une dame à côté, ça ne peut être que lui. Je me retourne et il est là. Je sors mon téléphone et m’adresse à lui en portugais : « Cristiano juste une photo, c’est mon rêve. »

Encadré par ses deux gardes du corps, il s’apprête à rentrer dans l’hôtel. Peut-être à cause de mon badge de journalist­e autour du cou, j’essuie un refus. Je suis dépité. Mais pas découragé. Je dois y arriver.

Vers  h, je décide de repasser devant l’hôtel. Cette fois-ci, je viens avec une lettre écrite en portugais et quelques selfies réalisés au Portugal, avec ses proches. À  h , l’entraîneur de la Juventus, Massimilia­no Allegri, sort de l’hôtel. CR va-t-il le suivre ? Les deux grosses voitures devant le bâtiment me font espérer. Quelques fans sont rassemblés eux aussi devant.  h , Ronaldo et ses proches arrivent. L’un de ses meilleurs amis, Miguel Paixao, est aussi avec lui. Je l’appelle, il me dit d’approcher. Je vois alors que Cristiano Ronaldo s’arrête à côté de moi. Je lui donne la lettre. Puis Ronaldo me lance : « Allez, prends la photo ! » Je m’embrouille avec mon téléphone, Cristiano patiente gentiment. Je réussis à prendre la photo. Après quelques mots échangés, il disparaît dans sa voiture.

Le lendemain, une phrase de Paulo Coelho me vient à l’esprit : « Il existe deux choses qui empêchent une personne de réaliser ses rêves : croire qu’ils sont irréalisab­les, ou bien, quand la roue du destin tourne à l’improviste, les voir se changer en possible au moment où l’on s’y attend le moins. » C’est ce que j’ai vécu.

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(Photo R.M.)

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