Objectif sida zéro : le conseil départemental s’engage
Cette semaine marquait le 36e anniversaire de la découverte de la maladie par des chercheurs de l’institut Pasteur à Paris. L’occasion d’un point sur l’évolution du virus dans les Alpes-Maritimes
Au conseil départemental, on mesure encore tout ce qu’il reste à faire. Il faut encore combattre la maladie, la faire reculer, mais je crois que l’on peut être fiers, même si le mot est excessif, des avancées déjà obtenues dans le département »... Cette maladie, c’est le sida. Et les avancées dans les Alpes-Maritimes se mesurent dans les chiffres. Encore trop importants, bien sûr. Mais en baisse, comme l’ont révélé tour à tour le docteur Pascal Pugliese, président du Corevih Paca-Est - Coordination régionale de la lutte contre l’infection due au VIH - Jean-Pierre Paringaux, délégué régional de Santé Info solidariré Animation et Loïc Jourdan, chargé de prévention PacaEst d’Enipse - Équipe nationale d’intervention en prévention et santé pour les entreprises. «En 2018, il y a eu 60 nouveaux cas de VIH pris en charge. 83 en 2017 et 91 en 2016. Soit une baisse d’environ 30 % ». Avec un objectif d’ici à 2030, « zéro nouvelle infection ».
Et trois objectifs à l’horizon 2020 : que 95 % des personnes qui vivent avec le VIH connaissent leur statut virologique, que 95 % des personnes dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable et que 95 % des personnes sous traitement présentent une charge virale durablement indétectable.
personnes en prophylaxie préventive
Au coeur du CeGGID, le centre gratuit d’information et de dépistage et de diagnostic, Éric Ciotti a tenu à remercier les personnels engagés depuis son ouverture en mars 2016. « Nous faisons, ici, je pense du bon travail. Les progrès sont très encourageants parce que cette articulation entre conseil départemental et associations fonctionne bien », a précisé le président de la commission des Finances du conseil départemental ». Le CeGGID, concentre le dispositif d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH. Mais aussi des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles. En 2018, 8800 consultations y ont été effectuées, près de 2800 tests de dépistage du VIH ont été réalisés et 1338 tests dits rapides. Par ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, près de 600 personnes bénéficient de la PrEP, La prophylaxie pré-exposition, un médicament préventif pour les personnes séronégatives les plus exposées. Ainsi, depuis 2016, 40 contaminations ont été évitées. « Ces avancées sont une invitation) poursuivre la lutte, généraliser les dépistages, promouvoir les outils préventifs et traiter le plus précocement possible les personnes porteuses du VIH », a conclu Éric Ciotti.
Le CeGGID est fort d’une équipe pluridisciplinaire de 22 personnes : médecins, infirmières, psychologues, assistance sociale et personnel administratif.