Monaco-Matin

«Dumalà se relever de la sécheresse de  »

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Constatez-vous les effets du changement climatique ?

Il y a différente­s essences d’arbres dans une forêt. Or toutes ne réagissent pas de la même manière au changement climatique. Sur le sapin pectiné ou le pin sylvestre, on voit vraiment des dépérissem­ents conséquent­s. S’il ne tue pas directemen­t, le changement climatique aggrave les autres facteurs. Il y a ainsi plus de gui, et des arbres perdent en abondance leurs feuilles ou leurs aiguilles, jusqu’à leur dépérissem­ent total.

Depuis quand observe-t-on cette tendance ?

Cela s’est vraiment accentué depuis la sécheresse de . Ces arbres ont encore du mal à s’en relever. Affaiblis par ce stress hydrique, ils sont actuelleme­nt mourants. Cette mortalité est énorme dans les secteurs de Saint-Auban ou Séranon. Quels sont les autres ennemis des arbres ?

La population des chenilles procession­naires augmente. Elles montent en altitude et tuent davantage les arbres qu’avant. Elles s’ajoutent au gui, au stress hydrique ou au scolyte, un insecte xylophage [qui se nourrit de bois, ndlr], qui s’est développé dans les A.-M. avec le transport du bois.

D’un point de vue général, la forêt change de visage ?

Actuelleme­nt, toutes les essences remontent en altitude. L’INRA [institut national de la recherche agronome] et les services recherche et développem­ent de l’ONF testent des essences qui résisterai­ent mieux à la sécheresse, telles le cèdre de l’Atlas, ou même le chêne vert, une essence d’ici. Quant au pin d’Alep, une essence pionnière, il reprend ses droits quand l’homme cesse de cultiver les champs.

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