Sécurité : vaste opération hier sur les routes du département
La gendarmerie va mener une centaine de contrôles du même ordre tout l’été. Dix-huit personnes ont été tuées l’an dernier durant la saison estivale. Les motards sont ciblés
L’hélicoptère de la gendarmerie survole le péage d’Antibes et l’autoroute dans un fracas assourdissant. Il est 15 heures. Bienvenue dans le premier gros rush estival sur la Côte d’Azur. Bouchons très conséquents et asphalte en surchauffe. Près de 120 000 véhicules empruntent l’A8 dans les deux sens, en ce samedi de vacances. Devant nous, une bagarre entre automobilistes éclate. Une sombre histoire de place dans la file d’attente au péage. Les gendarmes se précipitent pour calmer les belligérants. La plage leur ferait, à l’évidence, le plus grand bien.
Une centaine d’opérations estivales
Un peu plus loin, le colonel Henri-Louis Deiber, commandant en second du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes, surveille l’intervention de ses hommes qui remontent en courant entre les voitures pour séparer les automobilistes. Une détention d’arme de catégorie « D » sera tout de même retenue contre l’un d’entre eux. « Nous sommes là pour cela aussi, sourit-il. Pendant tout l’été, nous allons mener plus d’une centaine d’opérations de sécurité routière ». Près de deux cents gendarmes étaient mobilisés hier dans les Alpes-Maritimes. À leur charge : 6 000 kilomètres de réseau secondaire à sécuriser et 72 kilomètres d’autoroute. Les opérations ont été menées sur l’A8, notamment au péage d’Antibes, mais aussi dans les vallées de la Roya, de la Tinée, de la Vésubie ou sur la route Napoléon. Particularité ; pour les infractions les moins graves, certains conducteurs se sont vus proposer une alternative aux poursuites. En échange de l’abandon du PV, ils acceptent de participer à un court stage de sécurité routière. L’opération est menée par le tribunal de grande instance de Grasse, sous l’égide du procureur, Fabienne Atzori. Cinquante-quatre automobilistes, contrôlés à Escragnolles, ont pu en bénéficier hier. L’objectif est important. L’an dernier 18 personnes se sont tuées durant l’été. Pour le capitaine Roussel, commandant en second de l’escadron départemental de sécurité routière, se rendre sur un accident mortel, comme cela lui arrive souvent avec ses hommes, est un échec. « C’est pour cela que nous luttons chaque jour. Pour empêcher les comportements à risque. »