Politiquement Indiscret
« Consternant !
Des militants pacifistes qui manifestent pour le climat, scandant « CRS doucement, on fait ça pour nos enfants », se font délogés par une force disproportionnée et gazés comme de dangereux criminels. Ces violences injustifiées sont intolérables. »
■ Dombreval fait la chasse aux abandons d’animaux
En tête de parlementaires, le député LREM azuréen Loïc Dombreval a signé dimanche dernier, dans le JDD, une tribune contre les abandons d’animaux, chiens et chats environ chaque année en France, malgré le durcissement des sanctions pénales intervenu en – jusqu’à deux ans de prison et euros d’amende – et l’identification rendue obligatoire depuis . Ces parlementaires ont listé une série de propositions qu’ils entendent défendre à l’Assemblée : renforcement de l’obligation d’identification des chiens et chats, stérilisation obligatoire des chats, commerces tenus d’informer leurs clients des risques encourus en cas d’abandon ou de maltraitance, animaux de compagnie admis dans les Ehpad…
■ Les élus LR champions de la traque aux incivilités
Les élus LR azuréens font une fixation sur les incivilités. David Lisnard a écrit un livre sur le sujet et les traque sans répit à Cannes, Eric Ciotti en a fait un cheval de bataille, Christian Estrosi n’est pas en reste… Sa protégée, la députée Marine Brenier, a d’ailleurs déposé voici quelques semaines, une proposition de loi visant à faire du dépôt sauvage un délit.
« La législation et la réglementation actuelles ne semblent pas suffire à dissuader les mauvais comportements. En , tonnes de déchets sauvages ont été recensées en France et la loi ne prévoit qu’une simple amende, d’un montant de euros », y explique-t-elle, en suggérant en conséquence « d’élever le dépôt sauvage au rang de délit dans le Code pénal, ce qui permettrait de décourager de tels comportements incivils qui portent préjudice à l’ensemble de la communauté mais aussi et surtout à notre environnement ». A son tour, un autre député LR, Eric Pauget, a déposé cette semaine une proposition de loi, cosignée par Bernard Brochand, « pour mieux lutter contre les incivilités ». Cela, en punissant d’un an d’emprisonnement et de euros d’amende tout dépôt sauvage. Et en renforçant, en la matière, la possibilité de recours aux bandes de vidéosurveillance, ainsi que les prérogatives de la police municipale.
■ Foires : Estrosi-Sassone veut protéger les acheteurs
Il y a quelques semaines, la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone avait suggéré au gouvernement d’étendre le délai de rétractation aux foires et salons commerciaux, dans lesquels il n’est pas en vigueur, sans que les consommateurs le sachent forcément. Faute d’avoir été entendue, l’élue a donc déposé une proposition de loi en ce sens, cosignée par sénateurs LR, qui vise à transposer dans les foires le délai commercial légal de rétractation, d’une durée de quatorze jours.
« Les produits et contrats proposés dans les expositions sont de plus en plus techniques et technologiques, et par conséquent onéreux. C’est notamment le cas des équipements domestiques relatifs à la transition énergétique pour lesquels s’est développée une éco-délinquance qui amorce les ventes avec le leurre du crédit d’impôt pour la transition énergétique », souligne Dominique Estrosi-Sassone, qui pense que sa proposition de loi, inspirée par les associations de consommateurs, si elle est étudiée et votée, « protégera mieux les acheteurs victimes de camelots, de supercheries, voire d’une vente d’un produit de contrefaçon ».
■ Migrants : Tivoli enfonce le clou
Le tribunal administratif a débouté le maire de Sainte-Agnès qui s’opposait à l’implantation d’un centre d’accueil pour migrants isolés dans un ancien centre de loisirs de sa commune, décidée par un arrêté préfectoral du avril (nos éditions de mercredi). Pour Lionel Tivoli, responsable du RN , il s’agit d’une « décision profondément scandaleuse et antidémocratique. Elle s’aligne sur la volonté de l’Etat et du gouvernement d’Emmanuel Macron d’installer des migrants dans les villages de France ». Et de rappeler l’opposition de son parti à l’accueil des migrants. «La seule priorité de l’Etat pour les villes et villages de notre territoire doit être l’aide au développement et pas l’installation de populations étrangères. »
Pics de pollution à l’ozone : les propositions de Garcia
A la suite du drame du juin qui a coûté la vie à trois marins de la SNSM au large des Sables-d’Olonne, alors qu’ils tentaient de porter secours à un pêcheur en difficulté, le Sénat a créé une mission d’information relative au sauvetage en mer et à la sécurité maritime. Deux sénateurs LR azuréens, Dominique Estrosi-Sassone et Henri Leroy, ont été intégrés au sein de cette mission d’information, dont l’objectif est de tirer toutes les leçons du drame vendéen sur les méthodes et les procédures de sauvetage lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Elle réfléchira aussi à la pertinence du modèle français de sauvetage en mer qui repose, non sur des dotations budgétaires, mais sur le bénévolat complet et sur les dons.
Injey et la dissuasion
« Tout est bon, estime le communiste niçois Robert Injey, pour tenter de dissuader une partie de notre peuple de prendre le chemin des manifestations… Le pouvoir n’a eu de cesse, comme le montre l’affaire Legay, d’user et d’abuser des violences policières et du mensonge d’Etat. Les objectifs sont simples : discréditer tout mouvement de contestation en faisant un amalgame récurrent avec les violences et faire peur pour dissuader les gens de descendre dans la rue. Et quand cela ne suffit pas, ce pouvoir y va de son acharnement judiciaire à l’encontre des citoyens : la multiplication des gardes à vue en est l’illustration. » Il en remet une couche : « La multiplication des entraves au droit de manifester s’inscrit dans une perspective plus large. La criminalisation de l’action syndicale ou encore la promulgation de textes réduisant, de fait, le droit de manifester, traduisent la même volonté. Au nom de l’ordre public, notion très floue, la tentation est grande, faute de vouloir répondre politiquement à la colère populaire, de la faire taire par tous les moyens possibles. Ce n’est pas parce que nous sommes le pays des Lumières et au XXIe siècle que nous sommes à l’abri des dérives autoritaires. La vigilance en la matière ne doit souffrir d’aucune défaillance, il en va de nos libertés. »
Ciotti écrit à Belloubet
A quelques jours du e anniversaire de l’attentat du -Juillet, Eric Ciotti a écrit à Nicole Belloubet. Pour demander à la Garde des Sceaux de revenir sur la création du Juge d’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme qui risque, estime-t-il, « d’éloigner la justice des victimes et d’ajouter de la complexité et des frais supplémentaires à la douleur ».
Le tribunal de grande instance de Paris centralise désormais toutes les demandes des victimes, «cequivaà l’encontre du principe d’indemnisation au cas par cas. L’Etat doit au contraire prendre en compte chaque situation singulière et la traiter au plus près du terrain de façon individualisée », plaide le député LR niçois.
TH. P.
C’est le coup de massue. L’austère Raymond Barre, si prompt à promouvoir la rigueur, si longtemps tenu pour père la vertu, Diogène à Matignon (exagérons, ça défoule), aurait lui aussi planqué un joli magot en Suisse. Une fois de plus, avec les réserves d’usage, les bras en tombent. Bien sûr, les dérapages ne disent pas la vérité d’un monde politique où des milliers de petites mains anonymes s’activent au profit du bien commun, sans arrière-pensées, pour quelques figues au mieux, des prunes bien plus souvent. Les dérives au sommet lézardent hélas l’édifice tout entier. Dans le registre des fauxsemblants, même pour qui a la fibre européenne, la semaine a été rude… Entendre des dirigeants clamer leur volonté d’une démocratie accrue, tout en continuant sans honte leurs tripatouillages entre amis, au vu et su de tous, file un vilain doute : nous tiennent-ils, à ce point, pour des imbéciles ? Le leader du RN niçois, le conseiller régional Philippe Vardon, a jugé « outrancière » la formule « libéralisme économique décomplexé » associée à Marion Maréchal dans L’humeur de dimanche dernier.
« Vouloir moins de charges pour les chefs d’entreprise, ce n’est pas encore du libéralisme économique décomplexé », estime-t-il.