L’ANSM planche sur le cadre de l’expérimentation du cannabis à visée thérapeutique
Le Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) sur l’évaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France a rendu son avis définitif. Pour rappel, dans un premier temps, le comité d’experts s’est réuni afin d’évaluer l’intérêt thérapeutique du cannabis dans le traitement de certaines pathologies ou de symptômes, d’analyser les expériences d’autres pays l’ayant déjà mis en place et de faire un état des lieux de la réglementation nationale et internationale sur le sujet. L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a souscrit aux premières conclusions du CSST le décembre et s’est alors déclaré favorable à l’utilisation du cannabis à visée thérapeutique dans certaines indications. Mais en exigeant que cela fasse l’objet dans un premier temps d’une expérimentation. Le comité s’est réuni pour en étudier les modalités ; il a auditionné les parties prenantes pour recueillir notamment les témoignages et points de vue des professionnels de santé et des patients sur l’utilisation du cannabis à visée thérapeutique. L’objectif principal de cette phase expérimentale est d’évaluer, en situation réelle, le circuit de prescription et délivrance ainsi que l’adhésion des professionnels de santé et des patients à ces conditions. Son objectif secondaire est de recueillir des premières données françaises d’efficacité et de sécurité.
Les éléments les plus importants de ce cadre visent à sécuriser au mieux la prescription et le suivi des patients. Sur la sécurisation de la prescription : le traitement ne pourra être initié que par des médecins qui exercent dans des centres/structures de référence et dans les indications visées sur tout le territoire. Sur la sécurisation du suivi des patients : il faudra mettre en place un registre national électronique exhaustif qui recueillera également les premières données cliniques françaises d’efficacité et de sécurité.