Monaco-Matin

Au Royaume de Suède !

Les Scandinave­s ont réalisé une entame de match parfaite, hier à l’Allianz Riviera, face à des Anglaises peu inspirées, pour s’adjuger la troisième place de la Coupe du monde (2-1)

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L’Angleterre est dégradée. Depuis hier, les Trois Lionnes ne trônent plus dans le Top 3 mondial, où elles figuraient depuis 2015 (3es). Plombées par leur entame de match catastroph­ique et destituées par des Suédoises toujours aussi dures à bouger. Après vingt-deux minutes, les partenaire­s de Parris coulaient à pic (0-2). Asllani profitait d’une mauvaise relance plein axe de Greenwood pour transperce­r Telford du droit (11’). Puis Houghton sortait en retard sur Jakobsson, pour empêcher l’ex-Montpellié­raine d’armer une merveille de frappe enveloppée (22’).

« L’impact émotionnel a été difficile à gérer lors des vingt premières minutes, a analysé Phil Neville, pour justifier les errements de son équipe. On venait chercher l’or dans ce tournoi mais il y a eu la frustratio­n de ne pas avoir su atteindre nos objectifs. Heureuseme­nt, le but du 0-2 nous a permis de nous relever. »

Tout comme les blessures de Rolfö (27’) et Asllani (46’), sûrement les deux meilleures footballeu­ses, sur le plan technique, côté scandinave. Ce que n’a pas manqué de relever Peter Gerhardsso­n, le technicien nordique, conscient que son équipe a reculé après ces pépins.

« Ces blessures ont été une bascule dans ce match ». L’analyse est juste. Kirby, enfin dans les bons coups dans ce Mondial, a conclu un rush rageur (1-2, 31’) d’une frappe vicieuse du gauche et ramené de la vie dans ses rangs.

« On a résisté de manière héroïque »

Puis Ellen White a vu son 7e but dans le tournoi lui être refusé par la VAR (assistance vidéo), logiquemen­t, pour une faute de main. La néo-attaquante de Manchester City va prier très fort, aujourd’hui, pour rester co-meilleure buteuse de la compétitio­n (6 buts). Mais si Alex Morgan trouve l’ouverture face aux Pays-Bas avec les Etats-Unis, White n’aura plus que ses yeux pour pleurer. Idem si Megan Rapinoe (5 réalisatio­ns), coéquipièr­e de Morgan, plante un doublé. Si l’avant-centre de 30 ans n’a pas scoré, elle le doit à un gâchis face au but (45’+4) et à son sélectionn­eur. Neville a commis l’erreur d’envoyer sa buteuse titre, véritable renarde des surfaces, sur le côté gauche en début de seconde période. Trop loin du but… « Une erreur ? Non, je devais rompre avec notre système, permettre à Taylor (entrée à la 50e, ndlr) de s’exprimer », a-til défendu. Un choix tactique douteux qui n’a pas amené plus de danger. Et, au contraire, contribué à la chute britanniqu­e. Même si Fischer a repoussé devant sa ligne, dans les ultimes minutes, une volée de Bronze (90’). Forcément, Peter Gerhardsso­n était heureux comme un roi : « C’est l’un des matchs les plus étonnants de ma carrière. On a lutté avec toutes nos forces, résisté de manière héroïque. J’avais l’impression que c’était un match de boxe à l’ancienne, il fallait rester debout. Je vis un bonheur inédit. »

Avant de redevenir le terrain d’expression du Gym, hier, l’Allianz Riviera était un Royaume. Celui de Suédoises aussi déroutante­s que solidaires. C. ROUX

 ?? (Photos Patrice Lapoirie) ?? Les Suédoises ont dansé sur Waterloo du groupe Abba, tandis qu’Ellen White, en course pour le titre de meilleure buteuse du tournoi, s’est vue refuser un but. Voilà ce qu’il faut retenir du sixième et dernier match de ce Mondial à Nice.
(Photos Patrice Lapoirie) Les Suédoises ont dansé sur Waterloo du groupe Abba, tandis qu’Ellen White, en course pour le titre de meilleure buteuse du tournoi, s’est vue refuser un but. Voilà ce qu’il faut retenir du sixième et dernier match de ce Mondial à Nice.
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