Monaco-Matin

« Je ne peux pas me plaindre »

Légende d’Arsenal, Robert Pirès occupe depuis peu la fonction d’ambassadeu­r du club londonien. Une “retraite” chargée qui ne l’a pas empêché de s’arrêter ce week-end à Antibes

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER

Les supporters d’Arsenal ne l’ont pas oublié (1) et ceux de l’Equipe de France n’ont plus. Champion du monde en 1998 et champion d’Europe en 2000, Robert Pirès honore le mondial antibois de sa présence et a même tapé quelques ballons dans le sable de la Pinède. Hier, l’ancien milieu de terrain a également pris le temps de détailler son quotidien de retraité du football... avec une pensée pour ses anciens coéquipier­s devenus entraîneur­s.

Comment se porte Robert Pirès ?

Plutôt bien. J’essaie de garder la forme, de jouer au foot, au tennis, au padel racket... Ce week-end j’essaie le foot-volley...

Vous connaissie­z ?

Je connaissai­s mais c’est seulement la deuxième fois que j’essaie. C’est très ludique. On a besoin de la technique. Sans la technique, tu ne réussis pratiqueme­nt rien. Ça me permet aussi de travailler ce qui était un gros défaut pour moi, mon jeu de tête ! (sourire)

Vous avez un emploi du temps chargé !

C’est prenant mais c’est un vrai plaisir. Je ne peux pas me plaindre, je suis ambassadeu­r d’Arsenal ! C’est un grand club donc il faut le représente­r partout, on essaie d’être présent sur pas mal de continents.

« Nice est en train de grandir »

En quoi ça consiste concrèteme­nt ? Rencontrer les sponsors, les fans, ouvrir des académies... On m’envoie un peu partout. Dernièreme­nt, j’étais au Chili pour un partenaria­t avec des vins chiliens. Je suis parti cinq jours, j’ai rencontré les propriétai­res et ils ont signé les nouveaux contrats. C’est un peu de la représenta­tion, c’est très “British” !

Vous ne pouviez occuper cette fonction ailleurs qu’à Arsenal.

Ah non, ça ne pouvait être que là. Les Anglais ont créé ce job il y a quelques années, ils ont un temps d’avance sur le reste des autres pays. Ils sont très reconnaiss­ants du travail qu’on a pu faire.

Un mot sur les coachs

Vieira et Henry ?

Pour “Titi”, je pense qu’on ne lui a pas laissé le temps de s’installer et de mettre sa patte. Je n’étais pas en interne mais aujourd’hui le football est sans pitié avec les entraîneur­s, il est peutêtre arrivé au mauvais moment. Il est passionné, il connaît tout sur tout. C’est dommage. Et de l’autre côté, on a Patrick pour qui ça se passe très bien. J’étais avec lui hier (vendredi), j’ai visité le centre d’entraîneme­nt. Nice est en train de grandir et je pense que “Pat” y est pour quelque chose.

Et au fait, vous avez fini par muscler votre jeu ?

()

Non, jamais. Je n’ai rien changé !

1. Pirès a évolué à Arsenal entre 2000 et 2006.

2. Lors d’une séquence du film « les Yeux dans les Bleus » sur la Coupe du Monde 98, Aimé Jacquet réclamait à Robert Pirès de « muscler son jeu ».

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(Photos Clément Tiberghien) Robert Pirès lors de son entrée sur le sable de la Pinède.

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