Monaco-Matin

Teunissen crée la surprise

Le Néerlandai­s de l’équipe Jumbo a privé Peter Sagan de la victoire dans la première étape du Tour de France, hier, devant le château royal de Laeken à Bruxelles et endossé le Maillot jaune

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La photo-finish a été nécessaire pour départager (un peu plus d’un boyau d’écart) Sagan et Teunissen, connu surtout pour travailler pour son leader Dylan Groenewege­n. Mais Groenewege­n a chuté à 1,5 kilomètre de la ligne et a laissé la vedette à son coéquipier, âgé de 26 ans et vainqueur au printemps des Quatre Jours de Dunkerque. « Je n’arrive pas à le croire, on travaille depuis des mois pour emmener Dylan à la victoire et tout s’effondre à 1 kilomètre de l’arrivée » ,a déclaré Teunissen. «Jeme sentais bien et je me suis dit que j’allais essayer. J’ai vu tous les gars mourir dans les derniers mètres, j’ai même repris Sagan ! »

Rossetto à l’aventure

L’étape a été lancée par une échappée de quatre coureurs après les festivités de départ et la visite du roi des Belges qui a salué le peloton (Thomas, Van Avermaet, Valverde et Nibali en première ligne). L’échappée du jour, composée du trio Berhane, Meurisse, Würtz, a été condamnée à 70 kilomètres de l’arrivée par une brutale accélérati­on des coéquipier­s de Sagan en tête du peloton sur le seul passage pavé (1900 m). Après une douzaine de minutes, l’Irlandais Dan Martin, principal retardatai­re, est rentré au sein d’un deuxième groupe. Le seul candidat à l’aventure, le Français Stéphane Rossetto, a osé se lancer à 58 kilomètres de l’arrivée. Sur les longues lignes droites revenant vers la capitale, en passant par Waterloo, le Francilien a tenu bon jusqu’à 9 kilomètres de l’arrivée.

Jour à haut risque pour Bardet

Aujourd’hui, le contre-lamontre par équipes, le seul de l’épreuve, promet d’être rapide sur les 27,6 kilomètres des grandes artères de Bruxelles, entre le Palais Royal et l’Atomium. Pour les favoris, c’est la première occasion de se départager. L’équipe Ineos de Geraint Thomas et d’Egan Bernal s’impose comme la référence, avec de gros rouleurs (Castroviej­o, Kwiatkowsk­i, Moscon, Rowe, van Baarle) pour aider le Gallois et le Colombien. Mais, depuis sa création, la formation britanniqu­e n’a jamais gagné cet exercice dans le Tour, il est vrai inscrit de manière épisodique au programme. Deceuninck (Alaphilipp­e), Jumbo (Van Aert, Kruijswijk), Mitchelton (A. Yates), Education First (Uran), Bahrain (Dennis, Nibali) sont les autres formations les mieux placées. Mais, si Movistar (Quintana, Landa) et Groupama-FDJ (Pinot) espèrent raisonnabl­ement limiter les écarts, l’équipe de Romain Bardet (AG2R La Mondiale) présente un groupe plus vulnérable.

C’est une journée à très haut risque qui attend l’Auvergnat, deux fois sur le podium du Tour. « Moins d’une minute, ce serait un exploit », annonce son directeur sportif Julien Jurdie qui s’attend à un débours de l’ordre d’une minute à une minute et demie. L’addition pourrait toutefois être encore plus élevée pour Bardet, qui avait lâché l’an passé 1’15’’ sur une distance légèrement supérieure (35,5 km), une performanc­e honorable par rapport aux résultats antérieurs. Sauf que, cette fois, son groupe est privé de deux de ses meilleurs spécialist­es (Dillier, Latour).

 ??  ?? Sagan (à g.) battu à la photo-finish par Teunissen (à d), qui s’offre le premier Maillot jaune du Tour. (Photos EPA/MaxPPP et AFP)
Sagan (à g.) battu à la photo-finish par Teunissen (à d), qui s’offre le premier Maillot jaune du Tour. (Photos EPA/MaxPPP et AFP)
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