« Une déambulation artistique »
Pour prétendre à comprendre, ou tout simplement apprécier l’art, encore faut-il être guidé, pris par la main. En cela, « Monaco Sculptures » s’apparente aussi à un parcours initiatique pour le grand public. Des cartels ont ainsi été placés sous les oeuvres avec un court descriptif, mais pas de prix. « Nous n’avons pas mis les estimations volontairement, ce n’est pas le but, admet Salomé Pirson, dont les coordonnées apparaissent tout de même en pied.
Le panel d’oeuvres, très éclectique, fait parfois des clins d’oeil, volontaires ou non, à l’histoire culturelle de la Principauté. La Pêche Miraculeuse de Jean-Michel Folon a naturellement pris place près des vitraux signés de l’artiste belge, au Monte-Carlo Beach.
Peu savent en revanche que l’oeuvre tricolore du génie Keith Haring, qui trône dans l’escalier central du lobby de l’Hôtel de Paris, datée de 1988, précède sa réalisation d’une fresque murale à la maternité de Monaco.
« Pouvoir faire ça dans un espace public est rare »
Qu’il butine au gré de ses pérégrinations ou fasse le tour du parcours, chaque visiteur est libre, d’où le choix de ne pas numéroter les oeuvres.
« C’est plus une balade , note Salomé Pirson. On n’a volontairement pas mis de numéro sous les oeuvres car l’idée est celle d’une déambulation artistique ». Des visites guidées sont en revanche programmées, notamment pour les clients SBM. « Pouvoir faire ça dans un espace public est rare. Les Anglo-saxons le font mais plutôt dans des résidences privées, où il faut acheter un billet, être contrôlé etc. », se félicite-t-on du côté d’Artcurial.
Et qui dit Riviera, dit figures locales. « On n’avait pas d’exigences mais naturellement on savait que certains de nos clients nous proposeraient à la vente des Arman, César, ou Bernar Venet. Des personnalités ultraconnues ici et très représentées dans le Sud, où ils ont été très actifs et où pas mal de pièces sont dans des collections pas loin de Monaco. »