Monaco-Matin

Les secrets de la Méditerran­ée

DES PLONGEURS IMMERGÉS UN MOIS À  MÈTRES

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr 1. Plus jeune photograph­e à obtenir le “Plongeur d’Or” au Festival internatio­nal de l’image sous-marine d’Antibes. 2. Du 1er juillet au 28 juillet.

Ils vont regarder la Méditerran­ée dans les yeux. Quatre plongeurs, dont le biologiste et photograph­e sous-marin Laurent Ballesta (1), vivent depuis quelques jours une formidable aventure. Cohabiter dans un module pressurisé de 5m2 pendant 28 jours (2) afin d’explorer les grandes profondeur­s par 120 mètres, de Marseille à Monaco. Le projet « Gombessa V », leur offre un temps de plongée illimité. Une tourelle les descend chaque jour à grande profondeur. « Ils seront ainsi libres d’explorer sans limite des espaces encore vierges d’observatio­ns », explique l’équipe. La mission, une première mondiale, est avant tout scientifiq­ue. « Elle apportera beaucoup de réponses, à une époque où les enjeux de conservati­on sont primordiau­x. »

Ce périple, qui tient de Cousteau et de Jules Verne, apportera aux plongeurs le temps qu’il faut pour découvrir les fonds marins. Cartograph­ies, analyses des écosystème­s, recherche d’espèces rares, étude des niveaux de pollution en Méditerran­ée : les enjeux scientifiq­ues sont nombreux. À la hauteur du défi humain et physique (lire ci-contre). Les trois autres hommes embarqués avec Laurent Ballesta sont Antonin Guilbert, biologiste marin et

plongeur profession­nel ; Thibault Rauby, plongeur instructeu­r, assistant éclairagis­te ; Yannick Gentil, plongeur cadreur originaire de Suisse. La décompress­ion ne se fera qu’à la fin de leur mission de quatre semaines, et durera trois jours. «Leprojet est extraordin­aire, au sens strict du terme, c’est-àdire qu’il n’est pas ordinaire, et que jamais auparavant ces écosystème­s à la fois lointains car inaccessib­les et tout proches n’ont pu être étudiés et illustrés de la sorte. Les résultats scientifiq­ues seront forcément pertinents et les images d’un exotisme rare », commente Laurent Ballesta.

Dix-huit ans, dit-il, qu’il attendait de pouvoir bénéficier de tels moyens d’exploratio­n.

Un rêve devenu réalité.

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D’une taille de  m, la station bathyale est divisée en trois parties : un module de vie de m, un module vestiaire et un module de transition appelé “tourelle de plongée” pour accéder aux fonds marins. (Photos Gombessa expédition­s)
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(Photo Gombessa expédition­s) La station est installée sur une barge tractée par un remorqueur qui se déplacera au large des côtes méditerran­éennes entre Marseille et Monaco pour explorer les différents sites définis.
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(Gombessa expédition­s) Le module de vie de m.
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Un massif coralligèn­e au Cap Lardier. (Photo DR)

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