L’univers des chimpanzés entre drames et espoirs
Depuis le 5 juillet, la Fondation Prince Albert II de Monaco propose l’exposition Chimpanzés : Les Seigneurs de la Jungle, de JeanMichel et Sabrina Krief, qui nous plonge au coeur du comportement fascinant des chimpanzés de la forêt de Kibale en Ouganda. Le photographe français Jean-Michel Krief dépeint le comportement et les émotions des chimpanzés, nous immergeant dans leur intimité. Un travail sur le terrain entrepris il y a plus de 20 ans, aux côtés de son épouse Sabrina, médecin vétérinaire et professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Leur approche, mêlant sciences et art, permet de découvrir le monde secret des chimpanzés dans leur habitat naturel ainsi que leurs interactions avec les humains au sein de ce milieu fragile.
Une population décimée de % en ans
À travers cette exposition, ils cherchent aussi à nous alerter sur l’état de santé des grands singes ainsi que sur celui des forêts tropicales, les deux étant étroitement liés. Braconnage de viande de brousse, trafic de jeunes chimpanzés, maladies telles qu’Ebola, fragmentation de leur habitat due à l’agriculture et particulièrement aux monocultures (huile de palme, thé, cacao…), foresterie ou exploitation minière sont autant de menaces pour l’avenir des chimpanzés, de leur habitat ainsi que celui des communautés locales. Les artistes rappellent que les populations de grands singes ont diminué de 70 % en 50 ans. Dans les 20 prochaines années, les grands singes pourraient avoir disparu et avec eux, des trésors de la biodiversité. Mais Jean-Michel et Sabrina Krief voient aussi dans cette exposition l’occasion de transmettre un message d’espoir : « Il y a des solutions pour les sauver, pour nous sauver de ce sombre avenir : en réduisant notre consommation de produits forestiers tropicaux, en les recyclant, en évitant de transformer les forêts en monoculture, nous protégeons nos cousins et nous-même. » La Fondation Prince Albert II soutient les actions de l’équipe du Projet Chimpanzé de Sebitoli : 25 Ougandais engagés au quotidien dans la lutte contre le braconnage, l’amélioration du bienêtre des villageois autour du parc, la sensibilisation aux enjeux de l’agriculture biologique et durable ainsi que la conservation de la biodiversité.