« Une nouvelle décentralisation en faisant du vertical inversé »
Faire de la politique ne va plus sans faire de la com’. En novembre 1993, on avait vu Edouard Balladur dans le métro. Hier, avec davantage de naturel au demeurant, malgré un costume-cravate lourd à porter par les chaleurs qui courent, c’est le président du Sénat qui, à l’invitation de Christian Estrosi, a emprunté le tram et sa toute fraîche ligne 2 pour rallier l’aéroport à la mairie de Nice. L’occasion pour les deux hommes de communiquer sur un credo commun, devenu une antienne ces derniers temps : ce sont les territoires qui font avancer la France. A l’hôtel de ville, Christian Estrosi a ainsi pris plaisir à souligner que le Grand Prix de France de Formule 1 est revenu au Castellet grâce à la Région Sud, là où l’Etat s’était montré impuissant. « Les élus locaux sont les mieux placés pour incarner l’esprit d’ouverture… A Nice, je n’ai pas attendu que les écologistes aient fait un bon score aux européennes pour lancer la ligne 2 du tram », a indiqué le maire de Nice, en vantant les bienfaits de son action et « le rassemblement » de toutes les bonnes volontés sur des projets locaux. « Moi, j’ouvre les bras, j’additionne. Je suis Républicain mais je ne serai jamais soumis à la tutelle de quelque parti que ce soit… Mon seul ennemi, c’est l’extrême droite. » « L’esprit de rassemblement », c’est aussi ce qu’a prôné Gérard Larcher, en faisant l’apologie des communes et de la proximité. «Il faut s’adapter aux réalités locales et, pour cela, mettre en place une nouvelle génération de décentralisation, en partant du bas et en faisant du vertical inversé », a-t-il souhaité.