Monaco-Matin

« Il faut que la Carf soit force de propositio­n () pour qu’on ne puisse rien lui imposer »

Alexandra Valetta-Ardisson, députée de la quatrième circonscri­ption des Alpes-Maritimes

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En mars, l’élue LREM avait apporté son soutien au maire de SainteAgnè­s. Elle continue à penser qu’un dialogue doit être établi.

Comment réagissez-vous à la décision du tribunal administra­tif ?

Je l’entends d’un point de vue juridique. Elle se base sur le droit, je n’ai pas à la contester. Je comprends par ailleurs qu’il faille installer un centre à l’est du départemen­t, proche de la frontière. J’aurais simplement aimé qu’il y ait une concertati­on...

Que pensez-vous de ce site ?

Initialeme­nt, le projet prévoyait une capacité de  jeunes migrants. Nous avons réussi à la réduire à . Le souci, c’est que lors d’une réunion avec le préfet, le directeur de cabinet du Départemen­t et le maire de Sainte-Agnès, il avait été acté que l’occupation ne se ferait que pour six mois – au motif que le Départemen­t avait besoin de place – en attendant une solution pérenne. Mais je crains que cela ne dure bien plus... Or ce n’est pas possible dans ces conditions. Cela risque même d’être pire : les jeunes s’ennuieront, la population s’inquiétera.

Quelle marge de manoeuvre ?

J’en appelle à anticiper pour éviter une nouvelle réquisitio­n. J’encourage les maires de la Carf à élaborer un plan pluriannue­l durant l’année, où l’Orméa sera ouvert. Il faut que l’intercommu­nalité soit force de propositio­n pour qu’on ne puisse rien lui imposer.

C’est malheureux d’en arriver à obliger les maires à accueillir. On doit aller vers une juste répartitio­n, en vue d’un accueil plus diffus. Pour une meilleure intégratio­n des mineurs migrants, et une meilleure acceptatio­n de la population.

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