Cavalaire : la piste d’un crime très violent
Une semaine après la découverte du corps du chef d’entreprise varois Jean-Marc Sandré, les premiers résultats des analyses attestent d’une mort violente, avec le crâne fracassé
Nous sommes désormais certains, grâce à une panoramique dentaire, que le corps retrouvé le 2 juillet est bien celui de Jean-Marc Sandré ». Si l’information donnée hier par le procureur Patrice Camberou n’étonne personne, la confirmation est désormais officielle.
Coups à la tête
C’est l’un des premiers éléments qu’ont révélés les prélèvements effectués lors de l’autopsie, au lendemain de la découverte de la dépouille du chef d’entreprise varois au quartier Fenouillet-Etoile à Cavalaire.
L’autre élément, terrible concerne les circonstances de sa mort.
Si les analyses sont loin d’être terminées et prendront, pour certaines, quelques mois, plusieurs éléments indiquent avec certitude une mort violente et un ou plusieurs traumatismes crâniens.
« Si le ou les coups portés à la tête peuvent être la cause du décès de M. Sandré, seuls les résultats de l’analyse anatomopathologique permettront de le confirmer » poursuit le procureur. « La mort résulte toujours d’un arrêt cardiaque. Tout l’objet des analyses, audelà des traces apparentes, est de déceler tout ce qui a pu le provoquer » précise-t-il. Rien n’a encore filtré, en revanche, concernant l’identité de l’homme qui se trouvait aux côtés de Jean-Marc Sandré dans sa voiture le jour de sa disparition.
Plusieurs pistes étudiées
Vêtu de sombre et les yeux dissimulés par des lunettes de soleil, ce mystérieux passager est apparu dans les images de vidéosurveillance de plusieurs caméras de la commune cavalairoise. Cet homme ne s’est jamais manifesté depuis le 3 juin et est probablement le dernier à avoir vu vivant le patron de Marine plaisance. Malgré l’appel à témoins peu d’appels ont, à ce jour, été enregistrés au centre d’appels de la gendarmerie. Rien d’inquiétant pour les enquêteurs de la section de recherches de Marseille qui estiment qu’il faut parfois plusieurs jours pour obtenir une information probante. Quant au motif de ce crime sordide, Patrice Camberou répond que « le juge d’instruction a la main sur le dossier et qu’à ce jour, il y a plusieurs possibilités : la piste relationnelle, sentimentale ou crapuleuse (affaires, finances) ». Autant dire que les hypothèses sont multiples et que seule l’évolution de l’enquête permettra d’affiner ces résultats. En attendant, les auditions (nombreuses) se poursuivent auprès des proches, des amis, de l’environnement professionnel et même de la commune de Cavalaire où Jean-Marc Sandré fut adjoint au maire de 1995 à 2008. Ce qui est sûr, c’est que la recherche du ou des auteurs de cet assassinat est la priorité majeure : « Nous avons vraiment à notre disposition tous les moyens humains et techniques nécessaires pour cette enquête » a souligné le procureur de la République.