Monaco-Matin

CEGAMA : les recensemen­ts de population, fenêtres intimes sur l’Histoire

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Si plusieurs dizaines de lecteurs de Nice-Matin et Var-Matin ont retrouvé ces derniers jours leurs lointains ancêtres, c’est grâce à eux : les adhérents du cercle d’entraide généalogiq­ue des Alpes-Maritimes et d’ailleurs (Cegama), l’une des quatre associatio­ns de généalogis­tes du départemen­t (il en existe aussi plusieurs dans le Var).

Tout au long de l’année, ils sont une centaine, basés dans le pays grassois, à

« initier les gens à la généalogie » et surtout « à les former aux outils de recherche ».

Sur le plan local, ils sont un bataillon de petites mains. À l’échelle du pays, toute une armée qui extrait les noms un par un, génération après génération, à partir des registres numérisés par les archives départemen­tales, pour les classer et les mettre en ligne. Un travail de bénédictin, gourmand en heures, qui ne les rebute pas, bien au contraire ! Le passé est-il leur royaume ? « Nous nous y intéresson­s mais nous n’y sommes pas ancrés » précise le président du Cegama, Francel Genauzeau. Ce qu’ils aiment, c’est « entrer dans l’histoire, par la vie des gens, grâce aux recensemen­ts de population ». Une quête qui réserve bien des surprises. Lorsqu’il constituai­t son propre arbre généalogiq­ue, Francel Genauzeau a « retrouvé des gens de mon village que j’avais connus tout petits ». En passant d’un arbre à l’autre, ils identifien­t des ancêtres communs, des cousinages insoupçonn­és. Parfois, la recherche se transforme en casse-tête. Parce qu’un registre d’état civil a brûlé lors d’un incendie, d’un bombardeme­nt. Il n’y a pas de copie : le fil de la mémoire est coupé, tout simplement. Il faut l’accepter et s’intéresser à une autre branche de l’arbre. Grâce à l’initiative du groupe Nice-Matin, les généalogis­tes grassois « se sont baladés un peu partout »…. sans bouger de leur écran. Ils ont parfois buté sur un obstacle bien connu dans les AlpesMarit­imes :

« les profession­s ne sont pas mentionnée­s dans les registres sardes de 1813 à 1860 ». La véritable surprise a été trouvée des métiers bien plus diversifié­s que celui d’agriculteu­r qui occupait alors 90 % des population­s. La masse de mails reçus depuis le premier appel aux lecteurs, fin juin, ne les a jamais rebutés. Au contraire, ils s’engagent à poursuivre les recherches pour les dossiers qu’ils n’ont pas eu le temps d’étudier… et proposent de rééditer l’opération à la première occasion… sans attendre le 240e anniversai­re de la Révolution française.

CEGAMA. 357, route de Valbonne. Roquefort-les-pins. Tél : 04.93.77.17.06. contact@cegama.org. Réunions mensuelles le 2e jeudi de chaque mois à 18 heures. cegama.org

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Le passé, nous nous y intéresson­s mais nous n’y sommes pas ancrés ”

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(Arch. dép. Alpes-Maritimes dép AFF) Le directoire du départemen­t du Var enjoint ses concitoyen­s à payer au plus vite leur contributi­on pour les besoins de l’Etat.

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