Monaco-Matin

Bramsito dans un bon mood

- JIMMY BOURSICOT

Tout va très vite pour Bramsito. En dehors des radars il y a quelques mois encore, il a bénéficié d’une très forte exposition grâce un titre entêtant, Sale mood .Sur YouTube, ce morceau sur lequel Booba fait une apparition, a dépassé les 75 millions de vues. À 23 ans, celui qui vit du côté de Pithiviers, dans le Loiret, doit apprendre à évoluer avec cette reconnaiss­ance soudaine. Il nous l’a expliqué à l’occasion d’un passage dans le magasin Cultura Mandelieu, pour un showcase où il a interprété plusieurs morceaux extraits de Prémices ,son premier album.

« Il faut gérer, quand même. Tout ce qu’on dit sur la notoriété, c’est vrai. Les filles, l’entourage… Tout change. J’essaie de ne pas trop me laisser porter par le mouvement. Je fais attention à tout. »

À vrai dire, le jeune homme n’a pas trop à forcer sa nature. Il se décrit comme quelqu’un de « réservé, discret et gros bosseur ». Le genre de mec à zapper les séances de farniente sur la plage, même quand il atterrit à Miami. Signé sur le label 7 Corp lancé par Booba, il avait préféré soigner ses sons en studio lors de son séjour en Floride, l’an dernier. « Pourtant, quand tu ouvrais la porte, c’était ouf, avec les palmiers et tout… Mais bon, j’en profiterai quand je serai plus vieux ! » En attendant, l’ancien footballeu­r (il évoluait dans l’excellent club formateur de Brétigny-sur-Orge, sa ville) tente d’enfoncer le clou. Son dernier clip avec le Marseillai­s Soprano, Millions de mélos, devrait l’aider.

Avec d’autres, ce dernier a progressiv­ement renversé les barrières qui existaient entre le rap et la variété. Bramsito (Bryan de son vrai prénom), lui, se voit comme un chanteur de pop urbaine. « Beaucoup de gens croient que je rappe, mais je chante. Petit, j’écoutais Jean-Jacques Goldman, Ray Charles, du rap ou Tabu Ley Rochereau, le père de Youssoupha. Aujourd’hui, c’est une force pour moi de ne pas être enfermé dans un registre. » Sa voix reste son principal atout. Même si celui qui doit son pseudo au compositeu­r Johannes Brahms, joue également du piano. Au départ, il s’amusait à reprendre des artistes célèbres. Aujourd’hui, des inconnus postent des covers de ses titres. « C’est un truc de malade, ça me touche, surtout quand c’est bien fait. » Après s’être fait les dents dans les showcases, Bramsito se produira à l’Olympia, en octobre. Comme un grand.

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