Joyaux d’artistes
Une exceptionnelle collection de bijoux d’artistes et de fabuleux joyaux passeront sous le marteau les 18 et 19 juillet à Monaco
Les collectionneurs apprécieront ces chefs-d’oeuvres précieux. A l’occasion de sa vente d’« Importants bijoux » les 18 et 19 juillet, l’Hôtel des Ventes de MonteCarlo (HVMC) propose une collection privée de bijoux signés par de grands artistes. « Il s’agit d’une collection parisienne très éclectique, constituée depuis 1935 », précise maître Chantal Beauvois de HVMC. Plusieurs pendentifs de Picasso, en or ou en terre de faïence, sont ainsi présentés. « Picasso les considéraient comme des talismans », souligne maître Beauvois. Parmi eux, un « Collier primitif », composé de 3 médaillons en terre
de faïence rouge, daté de 1949 et estimé entre 8 000 et 12 000 euros. « Il a appartenu à la directrice de la librairie la Hune à Paris, Madame Bonnet-Raoux », confie maître Beauvois. Autre pièce phare : un pendentif broche-croix de Robert Goossens, « un porte-bonheur qui figurait en permanence sur la table de nuit d’Yves Saint Laurent ». On trouve également des pendentifs en terre cuite rouge de Cocteau, des broches en or de Georges Braque, un sein en or et une compression de César, une broche Golden Baby de Keith Haring, « dont Andy Warhol possédait un exemplaire », et aussi des pièces uniques dessinées par Claude Gilly, Jean Desprès, Line Vautrin, Janine Renard, Tony Duquet, Catherine Noll…
La broche de la Begum
Au catalogue de la vente figure aussi une exceptionnelle broche « Alexandre » en or jaune, platine, obsidienne, nacre, diamants et rubis, ayant appartenu à la Bégum Aga Khan III, née Yvette Labrousse. Ancienne miss France, philanthrope, cette française d’origine modeste était devenue célèbre suite à son mariage avec le Sultan Mohamed Shah Aga Khan III ainsi que pour le vol de bijoux - l’équivalent de 6 millions d’euros dont elle et son époux furent victimes en 1949 sur les hauteurs de Cannes. « La broche est une pièce unique qui avait été faite pour elle », souligne maître Chantal Beauvois. Créé vers 1965 et estimé entre 20 000 et 30 000 euros, le bijou est signé Pierre Sterlé pour la maison Chaumet. Il fait partie d’une série de personnages -le Chinois, le Brigand, l’Indien, l’Arlequin, etc.- inventé par le joailler français entre 1965 et 1974. Au-delà, la vente des 18 et 19 juillet propose plus de 750 lots, avec de très belles pierres précieuses, des bijoux Art Déco et de différentes époques dont une collection privée de boîtes en or, châtelaines et bagues des XVIIIe et XIXe siècles, ainsi qu’une spectaculaire bague ornée d’un rubis birman issu des mines aujourd’hui fermées de Mogok, estimée entre 400 000 et 600 000 euros. « La pierre est très rare car elle fait plus de 10 carats et n’a pas été chauffée », déclare maître Chantal Beauvois. De quoi faire briller les yeux des amateurs.