Monaco-Matin

Deux exposition­s pour fêter les  ans du Festival

« André Böröcz, une vie au service de la musique » et « Aux sources du festival » viennent d’être lancées respective­ment à L’Odyssée et à l’Hôtel Adhémar de Lantagnac. Elles sont ouvertes jusqu’au 31 août

- CLEMENT CARTON

C’est devenu une habitude. Et« plutôt très bonne », à en croire les dires de Josiane Tricotti, présidente des Amis du Festival de Musique de Menton. Comme chaque année, l’associatio­n est accueillie par la bibliothèq­ue municipale L’Odyssée. Et 2019 n’a rien d’une année ordinaire. Le plus vieux festival de musique de France – à égalité avec celui d’Aix-en-Provence – fête sa 70e édition. Il aura lieu du 25 juillet au 13 août prochain. Une occasion de marquer le coup et d’embellir la fête autour d’une exposition consacrée à son fondateur, André Böröcz. « Nous tenions à l’honorer. Il a fait tellement de choses dans sa vie, livre Josiane Tricotti. Les gens le connaissen­t créateur du festival ou de par les croisières Paquet – car à l’époque ce sont par celles-ci que les gens venaient à Menton – mais en réalité, il a fait beaucoup de choses partout ».

« Un homme tombé amoureux de Menton »

Imaginée de toutes pièces, ou presque, par Jacques Ridès, qui a côtoyé l’homme et conservé de nombreuses traces de son passage, l’exposition « Une vie au service de la musique » relate l’histoire d’un artiste hongrois tombé amoureux, un peu par hasard, de la ville de Menton. « André Böröcz avait été invité à passer des vacances d’été à Antibes et, suite à une invasion de fourmis dans sa chambre, il a appelé un ami à Menton et c’est comme cela qu’il s’est retrouvé ici. Alors qu’il découvrait la ville, une radio jouait un morceau de Bach sur le parvis de la Basilique Saint-Michel. Il en est resté

scotché et n’avait plus qu’un rêve : revivre ce moment magique et le partager », confie la présidente des Amis du Festival.

De ce moment fondateur, s’en sont suivies sept décennies où tous les prodiges d’Europe se sont succédé à Menton. « C’était un homme au carnet d’adresses extraordin­aire. Il avait tissé des liens très amicaux avec des artistes mondialeme­nt reconnus comme Richter, Michelange­li, Samson François... poursuit Josiane Tricotti. Il avait le don pour déceler le talent chez les jeunes. Fazil Say était pratiqueme­nt un jeune garçon quand il est venu pour la première fois et il continue de venir – il sera présent le 8 août à 21 h 30 lors du festival – parce que c’est Menton ». Vendredi, l’inaugurati­on a attiré une cinquantai­ne de personnes, pour découvrir un peu de l’ode à André le Magnifique. La célébratio­n s’est ponctuée sur un air de musique. Classique et unique. Comme le fondateur du Festival de Musique de Menton. Exposition ouverte au 8 avenue Boyer, mardi et vendredi : 9 h 30-12 h 30/ 14 h-18 h ; mercredi : 9 h 30-18 h ; jeudi : 14 h-17 h ; samedi : 9 h 3012 h 30 /14 h-17 h. Entrée libre. En 2020, les Amis du Festival organisero­nt une exposition des Livres d’or, signés notamment à l’époque par Maria Callas, La Rochefouca­uld, la Bégum ou encore la princesse de Bourbon-Parme.

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(Photo Valentine Kagenaar) Panneaux, affiches, photos et textes... L’exposition consacrée à André Böröcz est ouverte à la bibliothèq­ue municipale.
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(Photo C.C) Une autre exposition à ciel ouvert sur les jeunes talents passés par le Festival ces dix dernières années a été installée dans les jardins Biovès.

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