Monaco-Matin

LREM : discorde autour de la commission d’investitur­e

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Pour les villes de plus de 9 000 habitants, tout se décide à

Paris. Pour les autres, ce sont les commission­s départemen­tales qui valideront les candidatur­es pour les investitur­es LREM. Et Enis Sliti [photo ci-dessus] vient d’annoncer que la CDI des Alpes-Maritimes s’est réunie pour la première fois, lundi, à SaintLaure­nt-du-Var. Composée, « statutaire­ment des députés et des référents LREM06 et JAM06 », elle a pu auditionne­r, écrit-il, « des candidats pour Vence, Le Cannet, Tourrette-Levens et Cagnes-sur-Mer ». La première CDI mais pas la dernière... Le référent départemen­tal du parti présidenti­el insiste : « La CDI entend bien jouer son rôle sur les Alpes-Maritimes afin de contribuer à renouveler localement les pratiques démocratiq­ues, à révéler les talents locaux et à affirmer un processus transparen­t de désignatio­n ».

« La seule instance validée par Paris »

Alexandra Valetta-Ardisson, députée de la 4e circonscri­ption, présente ainsi que son homologue de la 3e circo, Cédric Roussel, précise, de son côté : «Ace jour, le comité politique qui s’est transformé en CDI pour les municipale­s est la seule instance politique validée par Paris. On suit donc le process validé par Paris ! ».

Mais Loïc Dombreval [ci-contre] n’a pas la même lecture du raout de lundi. Absent, le député de la 2e circonscri­ption assure : «Jene savais pas que cette réunion devait se tenir. » Affirmatif : « Ce n’est pas la commission départemen­tale qui s’est réunie mais bien le comité politique ». Statuts à l’appui, il argumente : « La CDI doit inclure les animateurs locaux et pas seulement les députés et les deux référents. Au regard de notre volonté d’ouverture, ce n’est pas cinq personnes qui doivent faire la pluie et le beau temps à LREM dans le départemen­t. Le comité politique n’a aucune légitimité de s’exprimer sur les investitur­es selon les statuts. »

C’est l’une des raisons pour lesquelles Loïc Dombreval a, avec quatre autres marcheurs, dont deux ex-candidats aux législativ­es, Caroline Reverso-Meinietti et Philippe Buerch et un élu niçois, Philippe Soussi, créé une sorte de « comité politique bis », appelé EME06, En marche ensemble 06.

« Vence, pour le moins maladroit »

Le fond et la forme... Le député de la 2e circonscri­ption s’interroge : « Sur les 4 communes concernées par la réunion de lundi, trois ont plus de 9 000 habitants, donc elles sont du ressort de la commission nationale ». Et de grimacer : « Il y a 72 communes dans ma circonscri­ption, il pouvait commencer par les 91 autres des Alpes-Maritimes. Et mettre Vence au milieu, c’est pour le moins maladroit ». Vence, la commune qu’il a administré­e avant de devenir député. «Jenesais sincèremen­t pas qui a été auditionné pour Vence par le com pol », confie-t-il. Et de conclure : « Tout ça mis bout à bout, est la preuve de nombreux dysfonctio­nnement à LREM06. Ce n’est pas une spécificit­é maralpine et je sais que l’on va résoudre les problèmes. Et je mettrai tout cela au clair, la semaine prochaine lorsque je rencontrer­ai Stanislas Guerini, [délégué général de La République en marche, ndlr] avec le comité politique des Alpes-Maritimes ».

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