Monaco-Matin

Crash du Rio-Paris : vers un procès « décevant » pour les proches

- E.M.

quinquenna­t que, à travers la mention de ministre d’Etat attaché à l’écologie, il puisse y avoir une impulsion particuliè­re, a expliqué Sibeth Ndiaye. Désormais, à travers le bilan que nous avons pu avoir depuis deux ans, les choses sont sur les rails. » Et d’ajouter : « Donc il n’est pas apparu nécessaire de poursuivre avec cette mention de ministre d’Etat qui, pour ne rien vous cacher, n’entraîne pas au quotidien de différence effective dans la capacité à déployer des politiques publiques, y compris de manière interminis­térielle. »

Dans les faits, le titre de ministre d’Etat a surtout « une valeur honorifiqu­e », rappelle Le Figaro. « Il permet d’être placé juste après le Premier ministre dans l’ordre protocolai­re, et autorise l’organisati­on de réunions interminis­térielles », poursuit le journal.

Environnem­ent et Transports réunis

Il n’empêche : certains y voient un retour en arrière. L’environnem­ent et les transports se retrouvent de nouveau réunis dans le même ministère, comme c’était le cas lors des quinquenna­ts précédents de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. L’actuel gouverneme­nt ne compte en tout cas plus de ministre d’Etat. Dix ans après le crash d’un avion A330 entre Rio et Paris, le parquet a requis le renvoi de la compagnie Air France devant la justice pour « homicide involontai­re ». L’accident avait fait 228 morts, le 1er juin 2009. Le givrage en vol des sondes (Pitot) de mesure de vitesse était à l’origine de l’erreur de pilotage ayant conduit à la catastroph­e. Le parquet de Paris estime que la compagnie aérienne a été négligente dans la mesure où, selon cette thèse, les pilotes auraient dû être informés de la conduite à tenir en cas de défaillanc­e de ces sondes.

« Ces réquisitio­ns sont incompréhe­nsibles », réagit Me Jean-Claude Guidicelli, avocat de la famille de Clara Amado, hôtesse de l’air varoise. « Ces incidents avec les sondes Pitot étaient connus depuis des mois au point qu’elle se signait avant de monter dans le cockpit. Si ces sondes avaient été remplacées par des sondes d’une autre marque (Goodrich), plus fiables, les pilotes n’auraient pas eu à suivre une formation. On aurait pu éviter qu’ils soient confrontés à cette situation .» Dans cette affaire, les parties civiles souhaitent que le fabricant Airbus s’explique sur une éventuelle coresponsa­bilité dans le maintien des sondes controvers­ées. Mais le parquet considère que les charges sont insuffisan­tes pour que l’avionneur soit jugé avec Air France. Le dernier mot reviendra, dans les prochains mois, aux juges d’instructio­n chargés du dossier.

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(Photo AFP) Hier, lors de la passation de pouvoir.
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(Photo D.L.) Me Jean-Claude Guidicelli défend la famille d’une victime varoise du crash.

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