Monaco-Matin

« Avec le French Fab Tour, nous changeons les codes »

- PROPOS RECUEILLIS PAR AGNES FARRUGIA

Nicolas Dufourcq est le directeur général de Bpifrance, la banque publique d’investisse­ment qui en 2018 a accordé en France 19 milliards d’euros de financemen­ts aux entreprise­s, dont 2 milliards en région Sud, soutenant 6359 entreprene­urs azuréens dans leurs projets. Optimisme, volonté, proximité et simplicité sont les valeurs que défend Bpifrance.

Le French Fab Tour, c’est  étapes dans l’année, sur tout le territoire, pour promouvoir l’industrie française et susciter des vocations. Est-ce que cela fonctionne ?

Oui, c’est même très efficace. Vous pouvez interroger Pôle emploi, l’un des  partenaire­s de la tournée(ndlr passée cette semaine à Nice et Toulon), pour qui le French Fab Tour est l’une des plus importante­s opérations de communicat­ion. Nous sommes une banque foraine. Il faut aller voir les Français, y compris dans les petites villes. À Cholet par exemple,  personnes se sont déplacées,  à Pithiviers,  à Sochaux… Notre premier slogan était « Les énergies créatrices sont en région », c’est toujours le cas. Il faut aller à leur rencontre.

Découverte de tous les secteurs de l’industrie au travers d’activités ludiques et de démonstrat­ions technologi­ques, possibilit­é de poser

son CV, etc. Une nouvelle stratégie ? Nous changeons les codes en effet. Le secteur de l’industrie en France représente  % du PIB et notre objectif est de faire grimper ce chiffre à  %. C’est pourquoi nous avons créé un drapeau emblématiq­ue de l’industrie française qui en était orpheline. Le coq rouge de la French Tech étant mondialeme­nt connu, nous avons choisi un coq bleu, que les entreprene­urs s’approprien­t. Nous utilisons les mêmes méthodes que la French Tech, à savoir faire marcher le réseau et communique­r, et nous mettons en place des ateliers ludiques, des quiz, des démonstrat­ions, etc. Parce qu’il y a des métiers à découvrir, ceux de l’industrie de demain notamment.

Quel investisse­ment de Bpifrance dans l’organisati­on de tels événements ?

Nous avons un budget communicat­ion de  ME pour quelque  étapes en France (tout événement confondu) et nous ne faisons jamais appel à des agences. D’autant que chaque manifestat­ion est en grande partie cofinancée par nos partenaire­s, parmi lesquels Live Nation, à saluer.

Bpifrance et la région Sud, une belle histoire ?

Oui, à Marseille, Renaud Muselier, le président de région, était ravi. Le partenaria­t conclu pour aider à l’accélérati­on de la croissance des entreprise­s dirigées par des quadragéna­ires est aussi une réussite. Parce que l’industrie est un métier de coeur, et qu’avant d’ouvrir son portefeuil­le, il faut ouvrir son coeur, montrer que l’envie est là. Celle d’exister mais aussi de durer. Avec nos événements, nous ouvrons les coeurs et ensuite, nous lançons la machine Bpifrance.

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Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. (DR)

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