Ça commence ici !
La Coupe du monde au Japon se prépare à Marcoussis, mais aussi à Cap d’Ail, Monaco et Nice. Et le XV de France de Jacques Brunel a du pain sur la planche
Le Japon en ligne de mire : le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel a fixé le cap vers la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre). Onze défaites pour cinq victoires depuis sa prise de fonctions fin 2017 en remplacement de Guy Novès. Avec un tel bilan, que peut bien viser Brunel au Japon ? Il faudra surtout éviter une première sortie de route avant les quarts de finale en Coupe du monde pour les Bleus, versés dans la « poule de la mort » avec l’Angleterre et l’Argentine, en plus des Etats-Unis et des Tonga.
Rattraper le retard
Par rapport aux Anglais, aux Argentins et aux meilleures nations mondiales, le XV de France est à la traîne en terme de résultats, de repères collectifs et athlétiquement. Un constat qui a poussé le président de la Fédération Bernard Laporte à renforcer le staff avec les arrivées de Fabien Galthié et Laurent Labit pour la partie technique, et de Thibault Giroud pour superviser la préparation physique. Ces deux mois de préparation, sur lesquels les Bleus avaient énormément misé (en vain) en 2015, permettront-ils de rattraper le retard sur les meilleurs ? « C’est le but » a rétorqué Brunel. Giroud a concocté une préparation sans foncier pur où, contrairement à 2015, les Bleus travaillent leur caisse physique ballon en main. « C’est une succession d’ateliers sur lesquels on s’attache à mettre de l’intensité, de la vitesse. » a lancé Brunel.
Pas au même niveau
Les 37 Bleus (dont 6 suppléants) réunis à Marcoussis (Essonne) affichent cependant des états de forme disparates, notamment entre ceux arrivés dès le 25 juin et les nombreux finalistes du Top 14, Toulousains (8 joueurs) et Clermontois (8 aussi), qui n’ont coupé que le 15 juin et ont débarqué le 6 juiller (comme les demi-finalistes). « Malheureusement on est dans cette configuration. Il n’y a pas de surprise mais on est certainement la seule nation à se préparer comme ça. Les Italiens s’entraînent depuis un mois, nous, pour certains, depuis quelques jours » a regretté le sélectionneur. Trois joueurs sont encore en convalescence : Demba Bamba (cervicales), qui espère être apte mi-août, Arthur Iturria (cuisse, dans 3 semaines) et Yoann Huget (cuisse, 10 jours).
Sang neuf
Trois nouvelles têtes, qui resteront dans le staff après la Coupe du monde (Galthié sera le sélectionneur), pour renforcer un encadrement déjà fourni. Comment ne pas se marcher sur les pieds ? « Il faut d’abord que le staff soit costaud pour transmettre un message fort. Qu’on tienne le même discours. Des ajustements sont nécessaires mais on commence à avoir trouvé notre rythme de croisière » a estimé Brunel. Pour le sélectionneur, ce sang neuf était nécessaire : « Certains ont pensé que ça allait créer un trouble, des oppositions, moi je trouve que c’est une force. Dans la manière de vivre de l’équipe, de se construire autour du jeu, je suis persuadé que ça va nous amener un plus. » Premiers éléments de réponse le 17 août, à l’occasion du 1er match de préparation, contre l’Ecosse à Nice.