A la (re)découverte de la Mère Germaine jusqu’à samedi à Villefranche
Il y a 70 ans, le 9 juillet 1959, Germaine Brau, plus connue mondialement sous le surnom de Mère Germaine disparaissait. Quelques années plus tard, à son tour, la flotte américaine quittait, elle aussi, la rade. Une page de l’histoire contemporaine se tournait. Ce sont toutes ces années que l’association de la 6e Flotte à Villefranche fait revivre à travers une double exposition. « “Au Welcome”, où ma grand-mère a commencé à travailler comme femme de chambre lorsqu’elle est arrivée en 1925, nous exposons des photos et des documents d’époque. À la citadelle, il y a plus de souvenirs personnels, des objets, des témoignages », précise Valérie Blouin, présidente de l’association et petite-fille de la Mère Germaine. « On reçoit encore régulièrement des témoignages de soldats américains qui ont connu ma grand-mère et qui ont un souvenir avec elle, c’est incroyable ». Impossible de tout montrer, « il n’y a pas assez de place. On a sélectionné quelques moments et témoignages forts », comme celui d’un soldat à qui Germaine sauva la vie. Cela fit d’ailleurs l’objet d’une adaptation pour une série télévisée. Au-delà de l’histoire déjà connue, notamment des liens étroits entretenus avec Jean Cocteau, on découvre une Mère Germaine plus intime et sa formidable générosité. « Elle ne voulait jamais de cadeau pour elle et demandait que cela soit offert à un orphelinat niçois », témoigne encore sa petite-fille. Une exposition pleine de nostalgie pour Villefranchois mais aussi pour les visiteurs... « Lettres à Germaine », à la Citadelle jusqu’au 20 juillet. À l’hôtel Welcome jusqu’au 28 juillet. Entrées libres.