Monaco-Matin

Parcoursup : 58 000 candidats toujours sans propositio­n

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La phase principale de Parcoursup s’achève ce soir à minuit : décriée l’an dernier, la plateforme d’accès à l’enseigneme­nt supérieur a généré cette année moins de stress, fait valoir le gouverneme­nt, mais plus de 58 000 candidats sont encore sans propositio­n pour la rentrée. Selon le dernier décompte du ministère de l’Enseigneme­nt supérieur, 58 724 candidats sur un total de 900 000 n’avaient pas hier d’offre d’affectatio­n : 32 723 lycéens et 26 001 candidats en réorientat­ion ou scolarisés à l’étranger.

Hier, « près de 89 % des candidats lycéens ont reçu au moins une propositio­n d’admission contre 83 % en 2018 à la même période », indique un communiqué du ministère. Dans l’entourage de la ministre, Frédérique Vidal, on se félicite que la procédure soit allée « plus vite », apportant davantage de « sérénité dans les lycées ».

Faux, rétorque le syndicat étudiant Unef, opposé au dispositif : « la version 2019 de Parcoursup n’a pas

mieux fonctionné », voire moins bien puisqu’il y a davantage de jeunes sans inscriptio­n que l’an passé à la fin de la procédure principale. Pour améliorer la plateforme, critiquée l’an passé lors de sa première édition à cause de délais de réponse trop lents, le gouverneme­nt a choisi de raccourcir le calendrier afin de remettre dans le système plus rapidement les places refusées. Il y a un an, certains n’étaient toujours pas fixés sur leur sort quelques jours seulement avant la rentrée

car la phase principale se terminait le 5 septembre. Françoise Lambert, secrétaire générale au Sgen-CFDT, syndicat favorable à Parcoursup, se félicite de ces améliorati­ons apportées : « Les délais ont été raccourcis, ça a largement fluidifié la plateforme ». « Et après une année de rodage, on a noté moins d’angoisse chez les candidats ».

Mais d’autres regrettent le « manque de transparen­ce ». « Il y a une volonté de faire apparaître la mariée plus belle qu’elle ne l’est » , estime Hervé Christofol, ancien secrétaire général du Snesup-FSU, faroucheme­nt opposé au dispositif. Le ministère a choisi de ne pas communique­r les mêmes indicateur­s que l’an dernier. Par exemple, ne figure pas cette année le sort des 115 000 candidats en reprise d’études qui sont accompagné­s « spécifique­ment en lien avec le ministère du travail ».

« Frustrant »

Moins critiquée cette année, Parcoursup a tout de même connu un gros bug, qui s’est traduit par l’envoi par erreur en mai de réponses favorables à des voeux d’études supérieure­s.

« Finalement les chiffres sont assez semblables à ceux de l’an dernier ; on voit juste une légère améliorati­on dans les délais, avec des réponses qui arrivent un peu plus en amont », déclare pour sa part Orlane François, présidente de la Fage, premier syndicat étudiant, qui a soutenu la réforme sur l’entrée à l’université et la mise en place de Parcoursup.

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(Photo AFP) Dans l’entourage de la ministre, Frédérique Vidal, on se félicite que la procédure soit allée « plus vite ».

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