À Cagnes, l’embrouille dégénère en meurtre
Deux hommes, qui se connaissaient, ont eu un différend samedi, à 3 h 30. L’un a sorti un couteau et blessé l’autre, qui n’a pas survécu. Le suspect est en garde à vue
Il n’aura pas survécu à ses blessures. L’homme blessé dans la nuit de vendredi à samedi à 3 h 30, au Cros-de-Cagnes, est décédé peu après son admission à l’hôpital, a-t-on appris hier de source policière. L’auteur des deux coups de couteau, qui se savait recherché et qui avait été identifié par la police, s’est rendu samedi matin au commissariat de Cagnes-sur-Mer. Il est depuis en garde à vue. Plusieurs auditions sur le déroulement des faits ont été effectuées par les enquêteurs. Selon les premières investigations, les deux coups de couteau ont été portés au ventre et au thorax, touchant les organes vitaux de la victime.
« Il ne faut pas dire n’importe quoi ! »
Mais comment est survenue cette altercation qui a très mal tourné ? Pour quel motif ? Il semble que l’alcool suivi d’une discussion houleuse aurait précipité le drame. L’agresseur aurait alors sorti cette arme blanche et l’aurait plantée dans le corps de sa victime. Sur les lieux du crime, hier, sur cette place Saint-Pierre où les joueurs de boules cohabitent avec des groupes de buveurs de bières, un de ces derniers revendique être «unami (des) deux. Ils étaient tous les deux pères de famille, sans histoire. Ils se sont embrouillés et ça a dégénéré. Il ne faut pas dire n’importe quoi. Ce qui arrive est bien triste. »
Rien d’étonnant ?
Du côté des joueurs, ce qui s’est passé samedi matin à l’aube, «n’a rien d’étonnant. On est même surpris que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Des rassemblements, il y en a tous les jours et tous les soirs, parfois jusqu’à vingt-cinq personnes ! Tous s’alcoolisent et ce n’est pas rare que tout ça finisse en bagarre. » Sous les oliviers et un soleil de plomb, on regrette la fin de la tranquillité, quand Cagnes-sur-Mer «attirait les amateurs de pétanque de tout le coin. Pendant des années, il y a eu du trafic de drogue. Il y a quelques mois, la police a enfin fermé un garage qui servait de réserve. Mais tous les voisins vous le diront : cette place n’est pas vraiment paisible. Tous les soirs, un truc s’y passe. » Un seul point semble faire consensus entre les deux groupes : c’est l’issue dramatique de cette altercation entre copains. « Oui, c’est vrai, c’est bien triste » se désolent aussi les retraités.