Elton John sur la Côte d’Azur
Bienvenue chez Johnny. Johnny Pigozzi, photographe et dandy, précurseur du selfie. Sa villa Dorane, construite au Cap d'Antibes en 1953 pour son père Henri, alors patron de Simca, a été, depuis, considérablement rafraîchie sous le crayon de feu Ettore Sottsass. Ce havre de charme accueillait hier soir le gala de la Fondation Elton John contre le sida. Une première sur la French Riviera où Sir Elton, qui possède lui-même un refuge Belle Époque sur les hauteurs de Nice, n'avait encore jamais organisé le moindre événement.
Alors que son organisation, créée en 1992, a déjà permis d'allouer 400 millions de dollars à la lutte contre le virus HIV !
Pigozzi, au Leica, a immortalisé ici ses plus célèbres amis. Au nombre desquels on peut citer Mick Jagger, Bono, Naomi Campbell, Michael Douglas ou Jack Nicholson. Hier soir, c'était donc au tour du compositeur de Your song de venir fouler une allée tapissée de beige, de beautés et de stars. Où l'accompagnaient son mari David Furnish, producteur du récent
biopic Rocketman, et le jeune acteur Taron Edgerton, qui a fait sensation à Cannes en incarnant brillamment la popstar dans ses années d'accession au succès. Dans ce défilé de célébrités, préambule au dîner provençal animé par Chris Martin, le chanteur de Coldplay, s’est également illustrée Joan Collins, gloire éternelle de la série Dynastie, accessoirement marraine de la top-modèle et it girl Cara Delevingne. Dont quelques consoeurs mannequins avaient fait voeu de mobilisation : Victoria Silvstedt, Lottie Moss, soeur cadette de Kate, Alina Baikova, Lara Leito, Lily Donaldson, Cristina Estrada ou Mathilde Gohler, alias «la bombe danoise » selon saint Closer.
Représentant la scène musicale au sens large, Pete Townshend, leader historique des Who, se montrait radieux au bras de sa compagne Rachel Fuller. Entouré de Julian Lennon, fils de mais pas que, de la chanteuse Hilary Roberts et du DJ Fat Tony. Deux plasticiens, enfin. Le très populaire Romero Britto, champion du merchandising, et Chris Levine, encensé pour un lumineux portrait de sa Gracieuse Majesté. De quoi ravir le trader Christian Levett, artisan du Musée d’art classique et moderne de Mougins, représentant éclairé d’un monde des affaires où, par courtoisie, on aurait dû évoquer avant lui Caroline Scheufele, présidente de Chopard, et la philanthrope brésilienne Lily Safra.
Après cette épatante galerie de portraits, place aux choses plus sérieuses. Pissaladière et enchères millionnaires. Avec, sous le marteau du vibrionnant Simon de Pury, la mise à l’encan d’une Bentley Flying Spur First Edition. Autrement dit, le premier exemplaire du futur vaisseau amiral de ce constructeur d’élite dont Sir Elton John est un client assidu. Une limousine de rêve, point d’orgue de cette « Midsummer Party » pour donner un grand coup d’accélérateur à la recherche contre une mortelle pandémie.