Xavier Beck balance
Le maire LR de Cap-d’Ail, Xavier Beck, dénonce depuis le début cette procédure : « L’originalité de la procédure de délimitation du domaine public maritime engagée par la préfecture tient en ce qu’elle intervient après que le tribunal administratif de Nice a ordonné une expertise devant permettre au tribunal de déterminer les limites de ce même domaine public maritime. L’État n’entend donc pas se soumettre à la décision du tribunal », analyse-t-il.
Et c’est bien la différence de lecture du territoire qui est à l’origine de cette contestation : « Je n’arrive pas à comprendre l’obstination de l’État à vouloir faire démolir des cabanons qui ont près d’un siècle de présence sur les lieux ou bien encore des parties de restaurants, alors que les uns comme les autres sont situés sur l’arrière-plage et en aucun cas sur la plage elle-même. »
Mais ce qui exaspère surtout le premier magistrat de Capd’Ail, c’est la différence de traitement : « Le moins qu’on puisse dire est que la préfecture peut se montrer beaucoup plus compréhensive en d’autres lieux, qui ne sont pas sur l’arrière-plage mais les pieds dans l’eau ! Comment par exemple expliquer la belle promenade en béton avec ses cinq niveaux de parking souterrain sur la plage des Sablettes à Menton ? Les rochers d’un restaurant sur le cap Martin dont le bétonnage a donné lieu à un reportage de deux pages couleurs dans un magazine professionnel de travaux publics ? Les remerciements d’un ancien Ministre d’État de la Principauté auprès d’un ancien préfet des Alpes-Maritimes lors d’une réunion suite aux travaux réalisés en bord de mer dans un hôtel de luxe de Roquebrune-Cap-Martin ? La piscine, dans la mer, et le petit port d’un palace de Beaulieu ? Le bétonnage de rochers sur les hôtels et palaces d’Antibes-Juan-lesPins ? Sans parler d’une célèbre villa pieds dans l’eau appartenant à la famille d’une haute personnalité étrangère à Golfe-Juan ! Cette liste est loin d’être exhaustive ! »
Et de conclure : « La règle doit être la même pour tous et, si une dérogation devait être accordée, elle se justifierait davantage à Cap-d’Ail, sur l’arrière-plage, que dans les cas précités!»