Un juge d’instruction chargé d’enquêter sur l’affaire du commandant Andrieux à Toulon
La vidéo de cet officier de police, prochainement à la retraite, en train de frapper un homme en marge d’une manifestation de « gilets jaunes », le 5 janvier à Toulon, avait enflammé les réseaux sociaux : le parquet de Toulon a ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », selon une information de Libération.
Un juge d’instruction doit donc déterminer si l’usage de la force était réellement légitime et proportionné quand le commandant Didier Andrieux a porté des coups. L’officier s’était défendu en affirmant que l’individu en cours d’interpellation tenait dans sa main un tesson de bouteille. Le contexte d’une manifestation houleuse, avec des policiers manifestement débordés, avait également été mis en avant.
Des coups non « nécessaires »
Mais, selon Libération, la version de l’officier de police serait mise à mal par l’enquête préliminaire confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les coups n’étaient pas « nécessaires ».
Cette enquête est notamment fondée sur l’examen des vidéos réalisées ce jour-là, et par les auditions des protagonistes, notamment des policiers présents « longuement entendus », selon une source policière contactée par Varmatin. L’information judiciaire en cours doit permettre également des confrontations.
Didier Andrieux avait reçu le soutien appuyé de sa hiérarchie dénonçant, encore récemment, « la tyrannie des réseaux sociaux ».
Selon nos informations, le commandant Didier Andrieux, empêché d’exercer sur la voie publique par cette soudaine notoriété, a fait valoir ses droits à la retraite ces dernières semaines. Un pot de départ s’est tenu début juin à Toulon. Contacté par Var-matin hier, le procureur de la République de Toulon n’a pas donné suite. E. M.