Le coin savant : les clés de la clarinette
La clarinette aura un rôle de soliste, ce soir, sur le Parvis.
Cet instrument à la sonorité veloutée n’est pas si ancien que cela. Il n’a trouvé qu’au XIXe siècle sa forme moderne, au moment où tout un mécanisme de pièces métalliques appelées « clés » a été mis au point pour permettre d’obtenir toutes les notes de la gamme en obturant les trous du corps central de l’instrument. Auparavant, lorsqu’on bouchait les trous avec les doigts, on n’obtenait pas toutes les notes. Ainsi, dans une gamme de do, il manquait les notes la et si, ce qui était fâcheux. Pour obtenir ces notes, il fallait… changer de clarinette. Les clarinettistes disposaient donc de plusieurs instruments qu’ils utilisaient en fonction des tonalités des morceaux à jouer. Maintenant qu’on peut obtenir toutes les notes sur un même instrument, l’habitude est toutefois restée de changer d’instrument pour obtenir une sonorité ou un registre différents. Ainsi la « clarinette en mi bémol » est-elle plus aiguë et stridente, la « clarinette en la » plus douce, la « clarinette en si bémol » – la plus répandue – s’avère plus souple.
Mais ces instruments ont une particularité difficilement compréhensible pour les autres musiciens : ils font entendre des notes différentes de celles qui sont jouées par les instrumentistes ! Ainsi, lorsque le clarinettiste veut faire entre un do, il faut qu’il joue un la sur la « clarinette en mi bémol », un mi bémol sur la « clarinette en la » et un ré sur la « clarinette en si bémol ». Incroyable, non ? Bon courage !