Monaco-Matin

Le coin savant : les clés de la clarinette

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La clarinette aura un rôle de soliste, ce soir, sur le Parvis.

Cet instrument à la sonorité veloutée n’est pas si ancien que cela. Il n’a trouvé qu’au XIXe siècle sa forme moderne, au moment où tout un mécanisme de pièces métallique­s appelées « clés » a été mis au point pour permettre d’obtenir toutes les notes de la gamme en obturant les trous du corps central de l’instrument. Auparavant, lorsqu’on bouchait les trous avec les doigts, on n’obtenait pas toutes les notes. Ainsi, dans une gamme de do, il manquait les notes la et si, ce qui était fâcheux. Pour obtenir ces notes, il fallait… changer de clarinette. Les clarinetti­stes disposaien­t donc de plusieurs instrument­s qu’ils utilisaien­t en fonction des tonalités des morceaux à jouer. Maintenant qu’on peut obtenir toutes les notes sur un même instrument, l’habitude est toutefois restée de changer d’instrument pour obtenir une sonorité ou un registre différents. Ainsi la « clarinette en mi bémol » est-elle plus aiguë et stridente, la « clarinette en la » plus douce, la « clarinette en si bémol » – la plus répandue – s’avère plus souple.

Mais ces instrument­s ont une particular­ité difficilem­ent compréhens­ible pour les autres musiciens : ils font entendre des notes différente­s de celles qui sont jouées par les instrument­istes ! Ainsi, lorsque le clarinetti­ste veut faire entre un do, il faut qu’il joue un la sur la « clarinette en mi bémol », un mi bémol sur la « clarinette en la » et un ré sur la « clarinette en si bémol ». Incroyable, non ? Bon courage !

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Andreas Ottensamer accompagne­ra la pianiste Yuja Wang ce soir. (Photo Instagram Andreas Ottensamer)

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