Pour Boris Johnson, le Brexit est une « énorme opportunité économique »
« Quitter l’Union européenne est une énorme opportunité économique pour faire des choses que nous n’avons jamais été autorisés à faire pendant des décennies », a lancé hier le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson à Manchester, où il présentait ses priorités en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures. Estimant que « quand les gens ont voté pour quitter l’Union européenne, ils n’ont pas seulement voté contre Bruxelles, mais aussi contre Londres » ,il a affirmé qu’il donnerait davantage d’autonomie au niveau local, et injecterait de nouveaux investissements dans les régions ayant voté en faveur du Brexit. Il a aussi assuré qu’il allait intensifier les négociations sur les accords commerciaux, et mettre en place des ports francs pour stimuler l’économie. Le successeur de Theresa May a également promis de renforcer les infrastructures de télécommunications et de transport. Il a ainsi annoncé un fonds de 3,6 milliards de livres sterling (4 milliards d’euros), pour soutenir cent villes en difficulté sur ces sujets.
Vers de nouvelles législatives ?
Interrogé sur les négociations en cours avec Bruxelles, Boris Johnson a réaffirmé qu’il ne bougerait pas tant que le « backstop » n’était
(1) pas retiré de l’accord de divorce conclu par Theresa May.
Sur le plan intérieur, il avait promis la veille d’augmenter les effectifs de la police, victime de l’austérité budgétaire en place depuis l’arrivée des conservateurs au pouvoir en 2010. Selon les analystes, cela pourrait signifier qu’il se prépare à convoquer des élections dans l’espoir d’élargir sa majorité au Parlement, actuellement de deux voix seulement en comptant les dix élus de son allié, le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP. Boris Johnson avait cependant affirmé vendredi, lors d’un déplacement à Birmingham, qu’il excluait un scrutin, soulignant que les Britanniques en avaient assez d’être convoqués aux urnes.