CHAMPIONNATS DE FRANCE ELITE / FINAL AUJOURD’HUI Courrons sous la pluie
A Saint-Etienne, la compétition a été fortement perturbée par des conditions météorologiques déplorables. Courses et concours ont été reportés à aujourd’hui
Quel est le point commun entre le Tour de France cycliste et les championnats nationaux Elite d’athlétisme ? La réponse tient en deux mots : les intempéries. Si boue et grêle ont obligé les organisateurs de la Grande Boucle à découper les dernières étapes de montagne, hier, à Saint-Etienne, c’est la pluie qui condamnait la Fédération française d’athlétisme (FFA) à reporter plusieurs courses et lancers. Et dans les rangs azuréens, où bon nombre d’athlètes demeuraient concernés par des qualifications ou des finales, cette décision a été plus ou moins comprise.
Benzamia : « Je voulais relever ce défi »
Dans le camp des déçus, Youssef Benzamia se voulait en première ligne. Le sauteur en hauteur niçois, vainqueur vendredi de son groupe de qualification avec ses 2,07 m, s’imaginait tirer son épingle du jeu dans la fureur des éléments.
« Je suis un peu déçu, déplorait-il. Il fallait accepter ces conditions. Ce n’était pas dangereux. Ça se serait joué vraiment au mental et je sais que certains auraient craqué. Je voulais relever ce défi. Au lieu de ça, on a été prévenus du report 1h30 avant le début du concours et il va falloir refaire « J’ai pu voir le kiné et montrer mon IRM aux médecins de l’équipe de France, c’est une bonne chose. Avoir un jour de repos en plus, c’est bien. Même si on a passé la journée au stade et à attendre le report dans les tribunes. Ça va me donner plus de chance de lancer sans la douleur demain (lire aujourd’hui, ndlr).
Je prendrai une décision quant à ma participation au concours au moment de l’échauffement. »
Ce matin (h), si tout va bien, l’Azuréen ( ans) ne devrait pas avoir de mal à franchir l’écueil des qualifications. Avec un accès direct à la finale fixé à , m, il ne devrait avoir besoin que d’un lancer pour faire partie des douze finalistes. Avec (, m) et (, m) pour meilleures performances cette saison, ses partenaires de club, Joël Fabreguettes et Yoan Rago, vont davantage s’employer. sur le disque il y a cinq-six ans. C’est gênant. Il va y avoir vingt-quatre à vingt-cinq minutes entre chacun de mes lancers. Le concours va donc durer plus de 2h. Ce ne sera pas quelque chose de normal et il va falloir rester concentré et motivé jusqu’au bout. »
m haies : incroyable Seri
Pour dénicher un rayon de soleil, il fallait regarder Camille Seri. Hier, la Niçoise a explosé son record personnel datant de 2017 (58’’08 contre 59’’25). Là voilà propulsée en finale du 400 m haies, tout à l’heure (15h17). Une performance loin d’être planifiée.
« Avec mon coach (Emmanuel Mistral), on n’imaginait pas que je puisse battre mon record. Depuis deux ans, je suis en médecine. Je n’ai pas toujours pu m’entraîner comme je le voulais. Aujourd’hui (hier), je me suis juste dit de courir comme si c’était une finale. » Désormais, pour l’athlète Espoirs de 20 ans, ce n’est que du bonus.
« Je fais essayer de prendre du plaisir en finale et mettre les mêmes intentions que lors des demies. Et dire que je ne savais même pas si je pourrais me qualifier pour les France. » 400 m haies (F) : Camille Seri (NCAA) a battu son record personnel (59’’25) avec un chrono en 58’’08 (3e place de sa demie). 400 m haies (H) : Marvyn Deslandes (NCAA) s’est arrêté au stade des demies. Encore Espoir, il a pris la 7e place de sa course en 53’’69.
400 m (H) : Téo Andant (AS Monaco) n’a pas franchi les demies. Hier, celui qui n’est encore qu’Espoir, a terminé avec le 11e temps des demies (47’’27). Il fallait courir 46’’89 pour entrer en finale.
Disque (F) : Clotilde Brachotte (NCAA) n’a pu faire mieux que 38,70 m, loin de son record (44,29 m) et des 50,00 m requis pour filer directement en finale.