Une sculpture des Lalanne aux enchères
La nature a été leur principale source d’inspiration. Une sculpture du célèbre couple d’artistes sera prochainement mise en vente à Cannes
Le 15 août, l’étude Besch Cannes Auction est de retour pour une vente estivale intitulée « Des Impressionnistes aux Contemporains – Tableaux, Mobilier Art Déco, Verreries
1900 ». Plusieurs lots phares attisent déjà l’intérêt des collectionneurs. Parmi eux figure une remarquable sculpture des époux Lalanne, FrançoisXavier (1927-2008) et Claude (1925-2019) : une « Main de Roman » en bronze datée de 1993 et estimée entre 28 000 et 35 000 euros, sur laquelle un oiseau est délicatement posé sur une main robuste. Pendant plus de cinquante ans, ce couple d’artistes mondialement connu a formé un duo uni, tant sur le plan personnel que professionnel. Une complémentarité grâce à laquelle ils ont créé, ensemble ou séparément, de splendides pièces poétiques prisées des plus prestigieux collectionneurs, comme
Pierre Bergé, Yves Saint Laurent, les Rotschild ou les Agnelli. Auteur d’un bestiaire peuplé d’animaux domestiques et sauvages (moutons, rhinocéros, poissons, oiseaux…), François-Xavier Lalanne a su conjuguer esthétisme et fonctionnalité des objets. De là sont nés ses meubles surréalistes : fauteuils crapauds, bar autruche, secrétaire rhinocéros, table oiseau, sofa en forme de
boîte de sardines, baignoire hippopotame, et bien d’autres pièces toujours très recherchées. « Quand
on peut s’asseoir sur une oeuvre, elle devient plus
familière », se plaisait ainsi à dire l’artiste. Les prix de ce mobilier unique connaît une véritable envolée ces dernières années aux enchères. En décembre 2017, un bar « Les Autruches » de 1967 édité par la manufacture de Sèvres a été adjugé pour 6,2 millions d’euros chez Sotheby’s. Artiste tout aussi exigeante, Claude a accordé sa préférence aux plantes et aux végétaux.
L’une de ses sculptures les plus connues est « L’homme à la tête de chou », réalisée en 1968, et qui inspira à Gainsbourg son album-concept sorti en 1976. Au-delà de la sculpture des Lalanne, la vacation présente aussi plusieurs lots exceptionnels : une toile de Raoul Dufy (1877-1953), « Arlequin à la Lyre » (estimation : 40 000 – 45 000 euros), un paysage de « Saint-Tropez le bout du port, 1950 » de Charles Camoin (1879-1965), des « Anémones » d’Edouard Vuillard (1868-1940) (estimation : 60 000 – 70 000 euros), ou encore, un Flacon Poivre à bouchon à décor de grains de poivrier de Lalique. Autant de lots qui seront exposés les 13, 14 août et le 15 août au matin à l’Hôtel Martinez à Cannes.