Monaco-Matin

« Le pari de Mado, c’est d’ouvrir le coeur des gens »

Nous avons rencontré Noëlle Perna avant son spectacle dans le cadre du 45e Festival de théâtre de Roquebrune-Cap-Martin. Pari réussi pour la Niçoise qui se veut être un « personnage de proximité »

- CLEMENT CARTON

Noëlle Perna a fait le show vendredi soir sur le parvis Rainier III du château médiéval de Roquebrune-CapMartin. Le public, plein à craquer, a rigolé de ses « cagades » pendant plus d’1 h 30. Pour la Niçoise, le pari est réussi.

Quel est votre sentiment avant d’entrer sur scène ?

Je me sens toujours en état de jubilation de retrouver le public pour partager la joie avec lui. C’est un état d’ouverture plus que de stress. C’est un bel état de sérénité, d’être à la bonne place au bon moment.

Pourquoi avoir accepté de venir ici, pour la première fois, à Roquebrune-Cap-Martin ?

Parce que ce sont des conditions spéciales. Cela me permet de venir jouer dans mon fief, pour retrouver mon public local. Car je joue de moins en moins dans le coin. Et puis la situation avec la perspectiv­e de la baie entre Monaco et le cap Martin est extraordin­aire.

C’est rare d’avoir un cadre pareil. Il y a quand même une âme dans ce lieu avec le château. Ce n’est pas une salle des fêtes complèteme­nt défaite (rires). Donc il faut en profiter !

Pouvez-vous nous présenter votre spectacle « Certifié Mado » ?

Certifié, cela veut dire que Mado affirme ses positions dans ce spectacle. Elle est toujours de mauvaise foi, c’est ce qui fait son charme (rires). Elle se débrouille pour avoir toujours raison et toujours des idées bien à elle. Les thèmes qui l’intéressen­t aujourd’hui, ce sont les préoccupat­ions de tout un chacun : les codes de la société qui changent très vite. Tout le monde s’y retrouve dans ce qu’il vit au quotidien. C’est normal parce que Mado est un personnage de proximité.

Pourquoi faut-il venir voir ce spectacle ?

Pour reprendre de la vigueur, de l’enthousias­me et de la force de vie. On vient voir Mado, non pas pour ce qu’elle dit réellement, mais parce qu’elle est un booster d’énergie. C’est aussi une optimiste force-née. Le public ressort toujours de cette rencontre avec quelque chose en plus. C’est ça, le pari de Mado, c’est d’ouvrir le coeur des gens. Et pas seulement de faire rire et de passer un bon moment.

Quel est le secret pour faire durer ce personnage aussi longtemps ?

Mado, elle se remet en question, elle vit avec son quotidien et ses préoccupat­ions d’aujourd’hui. Et cela me permet à moi, Noëlle, de repenser mes choix. Cela m’oblige à ouvrir des conception­s nouvelles pour faire évoluer Mado.

Le public vient pour être étonné, transporté, pour un voyage.

Et ce voyage, on ne peut le faire que lorsqu’on est surpris. Donc Mado doit se renouveler pour apporter un vrai échange avec le public.

D’ailleurs, avant de rentrer sur scène, à qui adresse-t-on la parole : Noëlle ou Mado ?

À Noëlle qui mange du quinoa pour bien assurer Mado. C’est aussi simple que ça ! (rires)

Où peut-on également vous voir dans la région prochainem­ent ?

Le  juillet à Golfe-Juan et Saint-Raphaël le  août. Ce n’est pas trop loin (rires).

Et, après  mois d’arrêt de tournée, je reviendrai aussi à Menton le  décembre dans une comédie qui s’appelle « Coup de Griffe » (N.D.L.R. : avec Édouard Collin, Mike Fédée et Catherine Vranken). Pour changer de registre et m’amuser différemme­nt.

 ?? (Photo Clément Carton) ?? Noëlle Perna, alias Mado la Niçoise, fière de jouer dans son fief des Alpes-Maritimes tout en découvrant le cadre « magnifique » du Festival de théâtre de Roquebrune-Cap-Martin.
(Photo Clément Carton) Noëlle Perna, alias Mado la Niçoise, fière de jouer dans son fief des Alpes-Maritimes tout en découvrant le cadre « magnifique » du Festival de théâtre de Roquebrune-Cap-Martin.

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