Haro sur l’insouciance pour en découdre avec les vols
Alors que les cambriolages connaissent de petits pics chaque été sur le secteur, le commissariat de Menton revient sur les principales recommandations à suivre pour éviter de tenter les bandits
L’enfer c’est les autres ? En partie, assurément. Mais quand il est question de cambriolages, l’application de bon nombre de mesures permettrait à chacun de se retrouver dans un huis clos salvateur. Le principe est très simple : pour éviter de subir un vol par effraction, mieux vaut lutter contre sa propre insouciance. Aussi la police de Menton rappelle-t-elle quelques recommandations – qui relèvent, pour la plupart, du bon sens.
☛ S’assurer que toutes les issues sont fermées et hermétiques – même quand vous êtes présents dans l’habitation. Une fenêtre ouverte peut en effet suffire pour qu’un bandit s’introduise.
☛ Signaler un départ en vacances à ses voisins et/ou s’inscrire à l’Opération tranquillité vacances (OTV), de manière à ce que la police veille sur l’habitation en votre absence. Demander à un proche qu’il vienne de temps en temps vérifier que tout va bien, quitte à ouvrir les volets ou allumer une lumière pour donner l’impression que les lieux sont occupés.
☛ Faire attention à ce que les objets de valeur soient dispersés, afin que les voleurs ne puissent pas tout embarquer d’un coup. Ne pas hésiter à les cacher un peu, dans des endroits dont on saura se souvenir. Ne pas hésiter à placer les objets de grande valeur à la banque, dans un coffre. « Les bandits sont généralement intéressés par les bijoux, argent liquide, tablettes… Leur intervention se limite souvent à 10-15 minutes montre en main, assure l’adjoint au commissaire. De notre côté, on ne se fie pas qu’au préjudice : le vol de la gourmette d’une mamie peut être aussi grave, sinon plus, qu’un sac à 10 000 euros. Chez des riches estivants, un sac, une bague et une montre peuvent rapidement chiffrer. Mais un vol peut être vécu comme un viol de l’intimité, d’autant plus quand la valeur sentimentale est élevée… »
☛ Disposer des numéros de série des objets de valeurs (montre, bel appareil photo…) pour pouvoir l’inscrire dans un fichier en cas de vol. Pour des effets personnels très particuliers, une photo desdits objets peut aussi aider. « Nous sommes souvent confrontés à des affaires de recel pour lesquelles il est difficile d’établir l’origine frauduleuse. Ces numéros peuvent contribuer à la déterminer. »
☛ Si on entend un bruit, si on voit quelque chose de suspect, appeler la police. « Nous sommes là pour ça. »
Par ailleurs, si un incident est survenu, le signaler immédiatement. Ne rien toucher ou ranger tant qu’aucune instruction n’a été donnée. « Les bandits n’utilisent pas toujours de gants et beaucoup de traces retrouvées sur
place s’avèrent être positives. Quant aux traces non identifiées (TNI), elles rentrent tout de même dans une base de données. Le lien peut se faire plus tard », indique l’adjoint au commissaire. Preuve que tout dépôt de plainte a son utilité. Qu’importe la temporalité.