Les incendies dans le Gard maîtrisés, l’enquête se poursuit
L’enquête, confiée à la section de recherches de gendarmerie de Nîmes et au Bureau enquêtes accidents (BEA), se poursuivait hier dans le Gard, après l’incendie qui a brûlé plus de 300 hectares de forêt et coûté la vie à un pilote de Tracker la veille.
« Il y a eu le signalement de trois personnes qui auraient pu être incendiaires : deux personnes ont été interpellées et des éléments de l’enquête semblent laisser penser qu’elles peuvent être responsables », a indiqué le matin le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse à la base aérienne de la Sécurité civile à Nîmes. Mais « [ces] deux personnes [...] ont été remises en liberté » vers midi, a déclaré dans l’après-midi le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel. « Nous avons des suspicions, mais nous n’avions pas assez d’éléments pour les garder. Nous avons besoin de temps pour enquêter davantage. L’avancée de l’enquête nous dira s’il faut les interpeller à nouveau ou pas », a précisé le lieutenant-colonel de gendarmerie Didier Ressayre.
Le pilote aurait percuté des arbres
Selon les premiers éléments, le pilote du Tracker, « qui était en phase descendante, est entré dans une colonne de fumée très épaisse » ,enest ressorti « très bas » et « en penchant sur la gauche ». Il a alors « percuté la cime des arbres », selon des témoignages et une source proche de l’enquête. « C’est un problème d’estimation du pilote qui [...] a perdu ses repères. »
Le responsable de la flotte Tracker était juste au-dessus de lui et a assisté à l’accident, a précisé Christophe Castaner, qui a aussi donné plus d’information sur la victime. Franck Chesneau, 49 ans et père de deux enfants âgés de 14 et 17 ans selon France Bleu Bouches-du-Rhône, était un homme expérimenté, pilote de chasse de formation (il avait quitté l’armée de l’air en décembre 2008) qui a volé sur Mirage 2000. Il avait aussi été pompier volontaire au Sdis des Bouches-du-Rhône. L’incendie, lui, a été maîtrisé hier matin, et était toujours sous surveillance en fin d’après-midi. Tout comme à Vauvert, où un autre feu s’était déclenché vendredi, et où les opérations d’extinction et de noyage se sont poursuivies toute la nuit. Et un troisième incendie à Montignargues a été éteint après avoir parcouru 11 hectares.