Jean-Pierre Foucault : « En 32 ans àTF1, j’ai été gâté »
toujours pas perdu le plaisir de parler dans un micro ».
U« Merci ! ».
ne voix reconnaissable entre toutes. Et puis ce teint éternellement bronzé sur sa bonhomie rieuse. Jean-Pierre Foucault ! À l’invitation de son ami producteur Gérard Louvin, l’animateur a pu passer une Sacrée soirée :assister au feu d’artifice de Cannes, pieds dans le sable (et non pas dans le plat comme sur RTL, avec Hanouna).
« Quand j’étais petit, j’allais le voir en famille à Marseille, se souvient celui qui, à 71 ans, conserve le feu de la passion sans avoir recours aux artifices. Ici, entre Monaco et Cannes, il y a une belle rivalité pyrotechnique mais tout le monde y trouve son compte, et les gamins regardent vers le ciel : ça a valeur de symbole...».
Pour l’ancien « chasseur de starlettes », terrain connu que La Croisette. « Je suis souvent venu durant le Festival de Cannes pour faire des émissions, sans trop m’intéresser au cinéma. Il s’agissait de rencontrer ces jeunes femmes qui faisaient tout, et même plus, pour se faire remarquer. Mais qui n’ont pas vraiment fait carrière dans le 7e art...».
Sur Radio France Bleu cet été, c’est plutôt de titres cultes dont il s’agit avec L’été sera kitsch. Là aussi, pas question de verser dans le Panthéon de la chanson. « Avec Lagaf et Louvin, on a lancé Bo le lavabo et autres chansons hautement intellectuelles et kitsch, mais qui ont le mérite d’avoir déridé les gens ».
Le rire. Le sourire. Pas un tic, mais une ligne de conduite. Pour éclairer l’âme, comme pour esquiver les larmes. Et pas question de verser des pleurs sur Qui veut gagner des millions. En faisant appel à un « ami », Jean-Pierre a définitivement réglé la question : « L’envie m’a quittée. Quand on m’a proposé de reprendre le jeu, j’ai dit non et j’ai proposé Camille Combal, justifie-t-il. C’était formidable, j’ai connu des moments fantastiques mais je suis à TF1 depuis 1987 : 32 ans, ça va, j’ai été gâté ».
Pas de regret non plus sur l’arrêt de Sacrée soirée (1987-1994). Car les temps, décidément, ont bien changé. Et sonné le glas (malgré la résistance de Taratata) des grandes émissions de variétés :
« Il n’y a plus de grandes émissions, parce qu’il y a moins de grands artistes. Les nouveaux se préservent trop et sont davantage dans le marketing que dans l’artistique, déplore l’intéressé. Sacrée soirée en est morte, parce qu’ils ne venaient plus que pour chanter leur dernier tube. Alors on s’est arrêté, mais eux aussi, puisqu’il y a eu la crise du disque. Et puis aujourd’hui, la consommation de la télé a changé, les jeunes ont leurs tablettes...»
Ceci dit, le Méridional « viscéral » devrait être bien présent sur le plateau, dans sa bonne ville natale, pour la prochaine élection de Miss France en décembre.
« Pendant cinquante ans de carrière, je n’ai pas passé un weekend sans venir à Marseille. Qu’il pleuve ou qu’il y ait du Mistral, j’y retrouve mes amis d’enfance, tout ça me rééquilibre, confirme-t-il avé une pointe d’accent. Miss France à Marseille, c’est le hasard, mais TF1 économise ainsi une chambre : la mienne ! Espérons qu’avec les belles Miss Provence ou Miss Côte d’Azur, la centième Miss France sera de chez nous. Je le pronostique souvent, et je ne me suis trompé que vingt-cinq fois, en vingt-cinq ans ! ».
Bonne mère ! Ne manquerait plus que l’OM, dont il fut le président associatif grâce à son amitié pagnolesque avec le maire JeanClaude Gaudin, recommence à jouer de travers.
Mais ça, c’est une autre émission ! Sacrée soirée ou Qui veut gagner des millions ?
Les deux ont connu un succès formidable, je n’aurais pas pu passer à côté de l’une ou de l’autre. Ah ah. Hanouvane ! Radio, parce qu’il y a la magie des mots et du silence. Je déteste la radio filmée, pour moi, c’est une ineptie totale. C’est le titre de mon bouquin. Je suis tout sauf une star. Et plutôt peuple que people.