Monaco-Matin

Plongée au coeur du Musée océanograp­hique

Cet été, nous avons décidé de vous faire découvrir ou redécouvri­r les lieux mythiques de la Principaut­é. Début de cette série de visites guidées avec le Musée océanograp­hique

- SARAH CIAMPA

Voir ce qu’il se passe en mer comme si on avait un masque et un tuba, sans mettre un pied dans l’eau. Voilà l’objectif du Musée océanograp­hique. Niché sur le Rocher, il accueille les visiteurs de 9 h 30 à 20 h, tout l’été. Le temps d’une matinée, nous avons plongé dans les profondeur­s du musée.

Poissons clowns, requins et piranhas

Premier arrêt devant le bassin « Côté lagon » et sa multitude de poissons violets, jaunes, bleus, orange… Il y en a de toutes les couleurs. « Côté grand large », on s’émerveille devant le plus grand bassin du musée où tortues marines, gros poissons et autres requins cohabitent. D’ailleurs, deux fois par semaine, les visiteurs peuvent assister au nourrissag­e des requins.

La visite se poursuit vers les piranhas où, là aussi, le nourrissag­e s’effectue devant le public, hors saison estivale. Nous passons devant l’aquarium préféré des enfants, celui des poissons clowns et des chirurgien­s bleus, plus connus pour eux sous les noms de Nemo et Dory.

L’odyssée des tortues

« À la différence de Marineland, il n’y a pas de shows avec les animaux. On montre ce qui se passe dans la mer, c’est un véritable écosystème qui respecte les conditions de vie naturelle de chaque espèce. Et puis il y a la partie muséale qui retrace l’histoire des exploratio­ns et de la vie sous-marine », détaille Laurie, notre guide.

13 h 30 : nourrissag­e des tortues caouannes. Depuis l’inaugurati­on du bassin de réhabilita­tion en avril dernier, elles sont au centre de toutes les attentions. Dans ce bassin, « nous avons voulu recréer un écosystème méditerran­éen, avec le sable, les rochers, les espèces qu’on retrouve dans cette mer », explique l’animatrice. Ainsi cohabitent tortues, dorades et murènes. Alexandra, l’aquariolog­iste, s’approche avec le festin du jour. Au menu, esturgeon, calamar et épinard. L’aquariolog­iste donne à manger à la pince pour que chaque tortue puisse avoir sa ration mais surtout pour éviter que le goéland, qui tourne autour du bassin, ne vienne piquer la nourriture, comme à son habitude. Nous assistons dès lors à une bataille acharnée entre les tortues et les dorades. Elles aussi veulent manger du calamar. Une fois les tortues nourries, c’est au tour des dorades, avec des moules. Cette fois-ci, le goéland repartira le ventre vide.

Une partie historique

Quand on monte à l’étage, une partie plus historique occupe les lieux. Les squelettes ont remplacé les aquariums. Dans la salle de la Baleine, une exposition temporaire sur l’histoire des tortues, de son apparition à sa préservati­on aujourd’hui, en période de forte pollution plastique.

Dans la salle Albert-Ier, retour à l’époque des premières exploratio­ns. Notamment de l’Hirondelle II, voilier qui a accompagné le souverain lors de ses campagnes, comme celle au Spitzberg en 1899. Des bandes-son de l’époque sont proposées à l’écoute. On y entend la voix du prince navigateur. Une partie réservée au commandant Cousteau permet d’explorer les fonds marins à 300 mètres de profondeur, au bord de La Calypso .Une dernière partie, plus contempora­ine, permet de sensibilis­er les visiteurs aux problémati­ques actuelles : pollution, sur-pêche et protection de la faune et de la flore.

Cette visite nous rappelle que le musée est, à lui tout seul, un espace de sensibilis­ation à la protection marine.

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Le public peut désormais assister à la préparatio­n de la nourriture, visible dans le nouvel espace des tortues.
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(Photos Jean-François Ottonello)
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